Récoltes de carottes et de céleris. Captures de la mouche de la carotte. Diminution des interventions contre les punaises dans les céleris, peu d’autres insectes. Augmentation des symptômes de brûlure cercosporéenne dans la carotte. Maladies observées sur les racines de carotte à la récolte. Quelques maladies dans le céleri, mais peu d’interventions. Désordres généralement sous contrôle dans le céleri. Cultures de couverture.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE et RISQUES ASSOCIÉS
La période a débuté par un peu de fraîcheur, mais les températures ont été par la suite égales ou supérieures aux normales saisonnières. Plusieurs journées ont été très chaudes et très humides. Les précipitations ont été fréquentes et variables, plus abondantes en fin de période particulièrement en Montérégie (voir la carte des précipitations). Des orages violents et de la pluie forte causant des dommages aux cultures se sont abattus sur plusieurs régions. Des épisodes de grêle sont rapportés dans Lanaudière et des sols particulièrement secs dans la partie est de Chaudière-Appalaches. De manière générale, l’humidité du sol et de l’air ambiant, les rosées plus fortes et les vents faibles ont maintenu la mouillure du feuillage et souvent favorisé l’augmentation des maladies, ainsi que la croissance des mauvaises herbes. Les opérations culturales sont difficiles par endroits, entre autres dans les sols lourds.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Les derniers semis effectués déploient 3 feuilles en Montérégie-Ouest alors qu’ils ont 8 feuilles dans les autres régions et qu’on observe de plus en plus de rangs qui commencent à fermer. Les récoltes sont de belle qualité, sans dommages de charançons dans la Capitale-Nationale et dans Lanaudière.
Céleris (Montérégie-Ouest)
Les récoltes se poursuivent dans le céleri-branche, mais prennent du retard. Les dernières plantations mesurent souvent plus de 30 cm. Dans le céleri-rave, la récolte des champs les plus développés est en cours alors que la rave mesure 8 cm dans les dernières plantations.
INSECTES
Mouche de la carotte
On observe une augmentation des captures en Estrie, en Montérégie-Ouest ainsi qu’en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. On peut installer des filets pour prévenir les dommages de mouches, notamment sur les sites en régie biologique avec historique de dommages.
Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes dans la carotte
Les altises à tête rouge, les cicadelles et les quelques larves de papillon du céleri observées n’ont occasionné aucune intervention durant la dernière période.
Autres insectes dans le céleri en Montérégie-Ouest
Les punaises ternes, surtout des adultes, sont encore présentes, mais les interventions effectuées dans les deux types de céleri ont généralement été efficaces et ont fait diminuer les populations. Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans l’avertissement N° 5 du 10 juin 2021. La présence des pucerons, des altises et des thrips demeure négligeable. Des dommages de la mineuse des feuilles sont rapportés, mais les interventions sont peu fréquentes, à moins de dommages sur la partie commercialisable de la plante.
Les punaises ternes, surtout des adultes, sont encore présentes, mais les interventions effectuées dans les deux types de céleri ont généralement été efficaces et ont fait diminuer les populations. Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans l’avertissement N° 5 du 10 juin 2021. La présence des pucerons, des altises et des thrips demeure négligeable. Des dommages de la mineuse des feuilles sont rapportés, mais les interventions sont peu fréquentes, à moins de dommages sur la partie commercialisable de la plante.
MALADIES
Brûlure cercosporéenne (Cercospora carotae)
Dans la carotte, les symptômes de brûlure cercosporéenne se retrouvent dans toutes les régions. La sévérité des symptômes varie de stable à une forte augmentation, principalement dans les champs les plus avancés. Les interventions se poursuivent. Dans le céleri, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont faibles et stables.
Autre maladie dans la carotte
Les symptômes de maladies sont souvent observés dans les zones d’accumulation d’eau ou lors de la récolte. Ainsi, on rapporte quelques cas de pourritures, de cavité pythienne et de dépérissement pythien. Quelques cas de pourriture sclérotique sont observés dans des champs de la région de la Capitale-Nationale où le développement végétatif est abondant.
Autres maladies dans le céleri en Montérégie-Ouest
Dans les céleris, les symptômes de tache bactérienne et de pourriture rose sclérotique demeurent relativement faibles et stables. On note une légère augmentation de ceux de fusariose vasculaire.
DÉSORDRES
Dans le céleri-branche, la présence de branches brunes associée à un excès de maturité est en augmentation dans les champs qui tardent à être récoltés. Les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) dans le céleri demeurent stables si la régie de culture est adéquate. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l’avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
Pour plus d'information
RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Plus la saison avance, plus le choix des cultures de couverture (couvre-sol) diminue. Pourtant, celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
Pour plus d'information
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Innovations in Cover Crops (outil de décision pour culture de couverture; français/anglais).
- Aide financière par le MAPAQ : Prime-Vert – Volet 1 Interventions en agroenvironnement par une entreprise agricole (sélectionnez ensuite « Pratiques de conservation des sols »).
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
|
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.