Nombreux plants virosés sur les rives nord et sud de Montréal, dans plusieurs types de cucurbitacées. Blanc en augmentation. Pas encore de signalement de mildiou dans le concombre. Quelques foyers de tache angulaire sur les fruits dans la courge Butternut. Erwinia tracheiphilia plus visible sur les fruits à la suite du passage de la chrysomèle.
ÉTAT DES CULTURES
Dans la première moitié de la période se situant entre le 9 et le 16 août, les températures ont été plutôt fraîches, puis se sont réchauffées par la suite pour atteindre des températures entre 26-28 ºC le jour, avec une humidité élevée. Les précipitations ont été peu fréquentes et peu abondantes. La croissance des cucurbitacées est bonne là où il y a absence de virus.
Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
PLANTS VIROSÉS
Dans les régions de la Montérégie et de Lanaudière, dans le concombre, les courgettes, le melon brodé, les courges d'hiver et les citrouilles, on rapporte des foyers de plants virosés à la suite de la présence de pucerons « visiteurs ». Dans certains cas, pour un même champ, c’est plus de 70 % des plants qui ont des symptômes.
Une plante infectée par le virus de la mosaïque du concombre (CMV) ou un virus de type Potyvirus le restera toute sa vie. Les premiers symptômes se manifestent généralement une à deux semaines après l’inoculation par les pucerons. Souvent, plus d'un virus est transmis à la plante, ce qui amplifie également les symptômes. Ceux-ci peuvent être très différents selon la ou les souches des virus, le stade de la plante au moment de l’infection et sa sensibilité variétale. Il n’existe aucune méthode de lutte curative. Les fruits de courges d'hiver et de citrouilles peuvent rester asymptomatiques si le plant était déjà en fructification au moment de l'arrivée des pucerons.
LE BLANC EST EN AUGMENTATION PARTOUT
Le blanc a pris de l'ampleur dans toutes les régions dans les courgettes, les citrouilles et les courges d'hiver. Pour connaître la stratégie de traitement contre le blanc, consultez l’avertissement N° 7 du 13 juillet dernier.
ON NE RAPPORTE PAS ENCORE DE MILDIOU DU CONCOMBRE AU QUÉBEC
On ne rapporte pas encore de mildiou du concombre (Pseudoperonospora cubensis) au Québec. On signale cependant de nouveaux foyers dans plusieurs États de la Côte-Est américaine. Dépistez vos champs. Pour ceux qui ont eu la maladie par le passé, si votre dernière pulvérisation remonte à plus de sept jours, faites une application préventive de fongicide antimildiou si vous prévoyez encore récolter d'ici dix jours. Détruisez sans tarder les champs de concombre dont la récolte est terminée.
QUELQUES FOYERS DE TACHE ANGULAIRE SUR LES FRUITS DE COURGES BUTTERNUT
On signale le développement de quelques foyers de tache angulaire, sur des fruits de courges Butternut, en Montérégie et dans Lanaudière. Les taches d’apparence huileuse, discrètes en début d'évolution, grossissent légèrement et prennent une forme circulaire. Par la suite, ces taches peuvent devenir légèrement déprimées et d’apparence concentrique.
Vous pouvez consulter le bulletin d’information N° 2 du 17 mai 2022 pour vérifier les formulations cuivrées homologuées contre la bactérie en production biologique et conventionnelle, à utiliser contre la tache angulaire de manière préventive sur les feuilles et les fruits.
Vous pouvez consulter le bulletin d’information N° 2 du 17 mai 2022 pour vérifier les formulations cuivrées homologuées contre la bactérie en production biologique et conventionnelle, à utiliser contre la tache angulaire de manière préventive sur les feuilles et les fruits.
ERWINIA TRACHEIPHILA SIGNALÉ SUR QUELQUES FRUITS
Avec le mûrissement des fruits et la sénescence du feuillage, on voit davantage de fruits avec des symptômes de flétrissement bactérien, maladie causée par la bactérie Erwinia tracheiphila qui est transmise au plant par la chrysomèle rayée du concombre. Les fruits atteints ne sont pas commercialisables.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.