Conditions météo : températures chaudes puis plus fraîches, avec des précipitations significatives. Développement de la culture : poursuite d’une bonne croissance pour les récoltes d’entreposage, récoltes de primeurs de qualité. Insectes et acariens : doryphores et altises actifs, autres ravageurs sous contrôle. Maladies : présence du mildiou sur quatre sites du sud de la province; ces cas sont sous contrôle. Progression constante de la brûlure hâtive et de la dartrose, évolution variable d’autres pathogènes.
Pour la période du 5 au 11 août 2022, les températures ont été particulièrement chaudes au début, avec des maximums variant de 29 à 33 °C un peu partout les 6 et/ou 7 août. Puis, une chute fort marquée du mercure a eu lieu avec des maximums sous les moyennes de saison, ne dépassant pas 20 °C le jour, les 8 et 9 août, et ce, en plusieurs endroits (voir le sommaire agrométéorologique). Les précipitations ont été fréquentes et importantes dans les régions du sud et du centre de la province, avec des quantités impressionnantes par endroits comme 96 mm à Saint-Jacques, dans Lanaudière, et 103 mm à Beauceville, en Chaudière-Appalaches (voir la carte des précipitations des sept derniers jours). Dans la prochaine semaine, soit du vendredi 12 août au jeudi 18 août, le site d’Environnement Canada indique le début d’une séquence de temps majoritairement ensoleillé, avec des températures de saison et même un peu au-dessus par moments pour certains secteurs. Des risques de précipitations sont annoncés en fin de période avec des quantités variant de faibles à légères.
Les collaborateurs rapportent de la variabilité dans les champs, selon la santé des plants avant la forte chaleur de la fin de semaine dernière. Une accélération de la sénescence a eu lieu dans des parcelles de primeurs ainsi que dans d’autres dont le cultivar est reconnu comme moins tolérant (ex. : 'Goldrush'). Cependant, les précipitations reçues ont permis de maintenir un bon développement pour les champs qui avait une biomasse foliaire encore active, avec des entre-rangs demeurant fermés. Le remplissage des tubercules se poursuit donc plutôt bien dans la majorité des champs destinés à l’entreposage, quoiqu’on rapporte encore du chemin à faire pour obtenir le calibre désiré. Le temps moins chaud à venir devrait aider de ce côté. L’irrigation est maintenant mise de côté à peu près partout, sauf dans des secteurs de l’est de la province qui ont été moins arrosés par les précipitations. Ces dernières ont d’ailleurs été très significatives par endroits, ce qui a conduit à des situations d’eaux stagnantes dans des champs à texture plus lourde. Les récoltes de primeurs se poursuivent avec un rendement et une qualité qui satisfont les producteurs.
Le temps chaud de la fin de semaine dernière a gardé le doryphore de la pomme de terre actif en plusieurs endroits (adultes et larves de la 2e génération). Un contrôle, le plus souvent localisé, a été réalisé dans des secteurs du centre et du sud de la province, pour des parcelles à récolte plus tardive. Le temps moins chaud prévu devrait ralentir l'activité du doryphore et c’est aussi le début de la période où des adultes peuvent quitter des parcelles pour rechercher un endroit pour y passer l’hiver.
L’activité des adultes de la cicadelle de la pomme de terre est demeurée plutôt stable ou a même diminué par endroits, selon le piégeage réalisé par les collaborateurs. Peu d'interventions ont été nécessaires, sauf dans des secteurs où le temps a été plus sec (ex. : nord et est de la province). L’activité des nymphes demeure également peu importante, sauf en régie biologique où des symptômes foliaires commencent à être un peu plus visibles par endroits.
Concernant les autres ravageurs sous surveillance par le RAP, des interventions contre des adultes de l’altise à tête rouge ont été nécessaires, mais localement seulement, dans des champs avec un historique de dommages (ex. : Capitale-Nationale, Mauricie), tandis que leur surveillance se poursuit ailleurs. Les populations de pucerons ont généralement peu augmenté en cours de période, sauf dans des secteurs plus à l’est et au nord où plus de colonies ont été observées à la suite d’un dépistage. Les collaborateurs rapportent à nouveau pour cette semaine une activité plutôt faible de la punaise terne, de la pyrale du maïs et du tétranyque. Aucune capture du psylle de la pomme de terre (piégeage sous la supervision du MAPAQ) n’est à rapporter.
Concernant le mildiou de la pomme de terre, en date du 11 août 2022, il a été recensé quatre cas dans des champs en pomme de terre au Québec, soit trois dans la région de Lanaudière et un en Montérégie. Aucun autre cas dans ces régions ni ailleurs en province n'a été rapporté jusqu'à présent. Dans les parcelles porteuses de la maladie, ce sont quelques taches sur des feuilles ou de très petites zones de plants contaminés qui ont été observées. Les méthodes de contrôle appropriées ont été et sont encore mises en place, avec un suivi serré des champs. Pour les mesures à prendre en présence de mildiou, il faut consulter l’avertissement N° 13 du 5 août 2022, section « Maladies ». Il est important de poursuivre un dépistage serré de tous les champs par des visites régulières afin d’y détecter toute tache suspecte, et ce, jusqu’au défanage complet. Seule une surveillance visuelle permet de déterminer la présence de la maladie dans les champs. Avec les bonnes précipitations reçues dernièrement, le temps plus frais en cours et de longues périodes de mouillure du feuillage par moments, une protection fongicide adéquate et raisonnée des champs est essentielle, et ce, partout en province. Portez une attention particulière aux conditions météorologiques dans chacun de vos champs.
Si vous suspectez la maladie dans un de vos champs, contactez votre conseiller agricole ou votre conseiller régional du MAPAQ afin de bien confirmer la présence du champignon. Vous pouvez également envoyer des échantillons au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ.
Ailleurs, le site Web du USA Blight ne mentionne aucun cas récent en Amérique du Nord, ce qui limite toujours leur nombre à deux seulement pour la saison 2022 (souche US-23 en présence). Dernièrement, il a été également rapporté que des spores de mildiou ont été capturées dans le sud du Québec, mais aussi dans le Maine (secteur Caribou) ainsi qu’au Nouveau-Brunswick (secteur Madagascar-Victoria).
Les symptômes associés à l’activité de la brûlure hâtive (ou tache alternarienne) ont continué de progresser dans plusieurs régions et dans davantage de champs, en lien avec le stress de chaleur de la fin de semaine suivi de fortes précipitations. Cependant, on observe une grande variabilité entre les parcelles selon le cultivar et le producteur. La nécessité ou non d’une intervention à cette période-ci dépend de plusieurs facteurs dont le positionnement des infections sur le feuillage des plants, la date prévue de la récolte, la quantité en biomasse foliaire et le type d’Alternaria présent.
Des cas de dartrose sont signalés en hausse dans plus de secteurs de la province, les symptômes étant souvent plus visibles lors de l’évasement de plants dans des champs.
Parmi les autres maladies présentes, le flétrissement verticillien est en augmentation dans plus de régions, ce qui pourrait impacter le rendement par endroits. La moisissure grise (voir la photo ci-dessous) et la moisissure blanche ont profité des conditions plus humides pour se développer dans l’étage du bas des plants entre autres, mais sans impact négatif sur la culture présentement.
CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES
Pour la période du 5 au 11 août 2022, les températures ont été particulièrement chaudes au début, avec des maximums variant de 29 à 33 °C un peu partout les 6 et/ou 7 août. Puis, une chute fort marquée du mercure a eu lieu avec des maximums sous les moyennes de saison, ne dépassant pas 20 °C le jour, les 8 et 9 août, et ce, en plusieurs endroits (voir le sommaire agrométéorologique). Les précipitations ont été fréquentes et importantes dans les régions du sud et du centre de la province, avec des quantités impressionnantes par endroits comme 96 mm à Saint-Jacques, dans Lanaudière, et 103 mm à Beauceville, en Chaudière-Appalaches (voir la carte des précipitations des sept derniers jours). Dans la prochaine semaine, soit du vendredi 12 août au jeudi 18 août, le site d’Environnement Canada indique le début d’une séquence de temps majoritairement ensoleillé, avec des températures de saison et même un peu au-dessus par moments pour certains secteurs. Des risques de précipitations sont annoncés en fin de période avec des quantités variant de faibles à légères.
DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE
Les collaborateurs rapportent de la variabilité dans les champs, selon la santé des plants avant la forte chaleur de la fin de semaine dernière. Une accélération de la sénescence a eu lieu dans des parcelles de primeurs ainsi que dans d’autres dont le cultivar est reconnu comme moins tolérant (ex. : 'Goldrush'). Cependant, les précipitations reçues ont permis de maintenir un bon développement pour les champs qui avait une biomasse foliaire encore active, avec des entre-rangs demeurant fermés. Le remplissage des tubercules se poursuit donc plutôt bien dans la majorité des champs destinés à l’entreposage, quoiqu’on rapporte encore du chemin à faire pour obtenir le calibre désiré. Le temps moins chaud à venir devrait aider de ce côté. L’irrigation est maintenant mise de côté à peu près partout, sauf dans des secteurs de l’est de la province qui ont été moins arrosés par les précipitations. Ces dernières ont d’ailleurs été très significatives par endroits, ce qui a conduit à des situations d’eaux stagnantes dans des champs à texture plus lourde. Les récoltes de primeurs se poursuivent avec un rendement et une qualité qui satisfont les producteurs.
Le temps chaud de la fin de semaine dernière a gardé le doryphore de la pomme de terre actif en plusieurs endroits (adultes et larves de la 2e génération). Un contrôle, le plus souvent localisé, a été réalisé dans des secteurs du centre et du sud de la province, pour des parcelles à récolte plus tardive. Le temps moins chaud prévu devrait ralentir l'activité du doryphore et c’est aussi le début de la période où des adultes peuvent quitter des parcelles pour rechercher un endroit pour y passer l’hiver.
L’activité des adultes de la cicadelle de la pomme de terre est demeurée plutôt stable ou a même diminué par endroits, selon le piégeage réalisé par les collaborateurs. Peu d'interventions ont été nécessaires, sauf dans des secteurs où le temps a été plus sec (ex. : nord et est de la province). L’activité des nymphes demeure également peu importante, sauf en régie biologique où des symptômes foliaires commencent à être un peu plus visibles par endroits.
Concernant les autres ravageurs sous surveillance par le RAP, des interventions contre des adultes de l’altise à tête rouge ont été nécessaires, mais localement seulement, dans des champs avec un historique de dommages (ex. : Capitale-Nationale, Mauricie), tandis que leur surveillance se poursuit ailleurs. Les populations de pucerons ont généralement peu augmenté en cours de période, sauf dans des secteurs plus à l’est et au nord où plus de colonies ont été observées à la suite d’un dépistage. Les collaborateurs rapportent à nouveau pour cette semaine une activité plutôt faible de la punaise terne, de la pyrale du maïs et du tétranyque. Aucune capture du psylle de la pomme de terre (piégeage sous la supervision du MAPAQ) n’est à rapporter.
MALADIES
Concernant le mildiou de la pomme de terre, en date du 11 août 2022, il a été recensé quatre cas dans des champs en pomme de terre au Québec, soit trois dans la région de Lanaudière et un en Montérégie. Aucun autre cas dans ces régions ni ailleurs en province n'a été rapporté jusqu'à présent. Dans les parcelles porteuses de la maladie, ce sont quelques taches sur des feuilles ou de très petites zones de plants contaminés qui ont été observées. Les méthodes de contrôle appropriées ont été et sont encore mises en place, avec un suivi serré des champs. Pour les mesures à prendre en présence de mildiou, il faut consulter l’avertissement N° 13 du 5 août 2022, section « Maladies ». Il est important de poursuivre un dépistage serré de tous les champs par des visites régulières afin d’y détecter toute tache suspecte, et ce, jusqu’au défanage complet. Seule une surveillance visuelle permet de déterminer la présence de la maladie dans les champs. Avec les bonnes précipitations reçues dernièrement, le temps plus frais en cours et de longues périodes de mouillure du feuillage par moments, une protection fongicide adéquate et raisonnée des champs est essentielle, et ce, partout en province. Portez une attention particulière aux conditions météorologiques dans chacun de vos champs.
Si vous suspectez la maladie dans un de vos champs, contactez votre conseiller agricole ou votre conseiller régional du MAPAQ afin de bien confirmer la présence du champignon. Vous pouvez également envoyer des échantillons au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ.
Ailleurs, le site Web du USA Blight ne mentionne aucun cas récent en Amérique du Nord, ce qui limite toujours leur nombre à deux seulement pour la saison 2022 (souche US-23 en présence). Dernièrement, il a été également rapporté que des spores de mildiou ont été capturées dans le sud du Québec, mais aussi dans le Maine (secteur Caribou) ainsi qu’au Nouveau-Brunswick (secteur Madagascar-Victoria).
Les symptômes associés à l’activité de la brûlure hâtive (ou tache alternarienne) ont continué de progresser dans plusieurs régions et dans davantage de champs, en lien avec le stress de chaleur de la fin de semaine suivi de fortes précipitations. Cependant, on observe une grande variabilité entre les parcelles selon le cultivar et le producteur. La nécessité ou non d’une intervention à cette période-ci dépend de plusieurs facteurs dont le positionnement des infections sur le feuillage des plants, la date prévue de la récolte, la quantité en biomasse foliaire et le type d’Alternaria présent.
Des cas de dartrose sont signalés en hausse dans plus de secteurs de la province, les symptômes étant souvent plus visibles lors de l’évasement de plants dans des champs.
Parmi les autres maladies présentes, le flétrissement verticillien est en augmentation dans plus de régions, ce qui pourrait impacter le rendement par endroits. La moisissure grise (voir la photo ci-dessous) et la moisissure blanche ont profité des conditions plus humides pour se développer dans l’étage du bas des plants entre autres, mais sans impact négatif sur la culture présentement.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Patrice Thibault, agronome (RLIO) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Pomme de terre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
