MILDIOU DE LA POMME DE TERRE
Un nouveau cas de Phytophthora infestans est soupçonné dans la région de Lanaudière. D'autres cas sont soupçonnés en Montérégie, en plus du cas confirmé du vendredi 29 juillet. Des mesures de contrôle ont été mises en place dès la découverte des symptômes. Un prélèvement a été envoyé au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ pour confirmer la maladie.
Les producteurs des secteurs visés en particulier (Lanaudière et le sud-ouest de la province), mais aussi ailleurs au Québec, doivent :
Si vous soupçonnez la présence du mildiou dans un de vos champs, contactez un conseiller pour une confirmation afin de prendre les mesures nécessaires. Quoique le mildiou ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire hors zone protégée, ce qui est le cas de cette détection, il s'agit d'un organisme nuisible réglementé dans la culture de la pomme de terre. Ainsi, l’article 6 du Règlement sur la culture de pommes de terre indique, entre autres, que le propriétaire ou le gardien de la parcelle infectée doit prendre des mesures pour éviter sa propagation et détruire les végétaux infectés. Ainsi, ces mêmes exigences auraient cours si la découverte de la maladie était faite dans des champs d’autres solanacées, à proximité de champs de pommes de terre.
Advenant qu’il y ait présence de mildiou, il faut :
Les producteurs des secteurs visés en particulier (Lanaudière et le sud-ouest de la province), mais aussi ailleurs au Québec, doivent :
- Dépister intensivement les champs pour y détecter toute trace possible de la maladie;
- Poursuivre une protection fongicide régulière, en fonction des conditions météorologiques. Bien couvrir le feuillage des plants lors de la pulvérisation. Assurez-vous d’alterner les groupes de résistance des produits. La fréquence d’application doit également être ajustée selon des conditions météorologiques (en cours et à venir).
Si vous soupçonnez la présence du mildiou dans un de vos champs, contactez un conseiller pour une confirmation afin de prendre les mesures nécessaires. Quoique le mildiou ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire hors zone protégée, ce qui est le cas de cette détection, il s'agit d'un organisme nuisible réglementé dans la culture de la pomme de terre. Ainsi, l’article 6 du Règlement sur la culture de pommes de terre indique, entre autres, que le propriétaire ou le gardien de la parcelle infectée doit prendre des mesures pour éviter sa propagation et détruire les végétaux infectés. Ainsi, ces mêmes exigences auraient cours si la découverte de la maladie était faite dans des champs d’autres solanacées, à proximité de champs de pommes de terre.
Advenant qu’il y ait présence de mildiou, il faut :
- Lors du dépistage et des opérations culturales, visiter les champs atteints en dernier;
- Détruire rapidement et complètement les plants ou les champs atteints, sur une superficie deux fois plus grande que la zone atteinte. Le brûlage ou l’arrachage sont des options en culture biologique;
- Récolter les champs affectés le plus tôt possible et vendre rapidement les fruits sains;
- Nettoyer la machinerie et les outils à la sortie du champ contaminé. Attention aux vêtements, chaussures et outils de récolte, qui peuvent aussi être des vecteurs!
Rappel
Les produits de contact, qui ne sont pas absorbés par les tissus végétaux, devront être renouvelés à la suite d'averses de 25 millimètres (1 pouce) et plus, car environ 50 % du fongicide sera délavé.
Les fongicides pénétrants systémiques ou translaminaires doivent être appliqués 12 heures avant un épisode de pluie important. Ces produits pénétreront mieux dans le feuillage par temps humide et nuageux, lorsque la cuticule est souple et que les stomates sont ouverts.
Données d’efficacité et modes d’action des produits homologués pour le mildiou
Vous pouvez consulter l'alerte N° 1 du 1er août 2022.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cette alerte a été rédigée par Karine Fortier-Brunelle, agr. (MAPAQ) et Riva Khanna, agr. (MAPAQ), avec la collaboration de Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre inc.). Elle a été révisée par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.