Maïs sucré, Avertissement No 10, 28 juillet 2022

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Maïs sucréPyrale du maïs : à la suite de captures de papillons de pyrale univoltine cette semaine; aucune capture de papillons de pyrale bivoltine. Ver-gris occidental des haricots (VGOH) : augmentation des captures de papillons dans l’ensemble des régions; dépistage des masses d’œufs recommandé; début d’observation de jeunes larves à certains sites. Autres ravageurs et problèmes phytosanitaires : quelques captures de papillons de ver de l’épi et de légionnaire d’automne. Présence minime d’adultes de chrysomèle des racines du maïs. Présence minime de charbon et de rouille dans certains champs. Des oiseaux noirs et des mammifères sont sous surveillance sur plusieurs sites.



PYRALE DU MAÏS

Univoltine
Quelques nouvelles captures de papillons de la pyrale du maïs unvoltine ont eu lieu dans la dernière semaine sur plusieurs sites répartis de l’Outaouais au Bas-Saint-Laurent. Les recommandations émises dans l’avertissement No 7 et l’avertissement No 9 demeurent les mêmes. Les collaborateurs du réseau rapportent de nouvelles masses d’œufs et de jeunes larves dans quelques régions. Des traitements insecticides sur des sites sans trichogrammes sont prévus dans quelques cas. Pour les traitements homologués, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2022.
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Bivoltine
  • Dans la dernière semaine, il n'y a pas eu de nouvelles captures de papillons, mais des collaborateurs du réseau ont rapporté des observations de quelques dommages et de jeunes larves ou de faibles dommages dans des régions plus tardives en lien avec la fin de la première génération de pyrale bivoltine.
  • Pour l’instant, on ne semble pas avoir de captures de papillons en lien avec la 2e génération de la pyrale bivoltine, mais cela ne saurait tarder dans les régions plus hâtives. Un prochain avertissement fera état de la situation.
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VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS (VGOH)

Les captures de papillons de VGOH sont en augmentation dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures. Dans le réseau Maïs sucré, de 1 à 97 papillons ont été capturés sur 24 sites dans toutes les régions. Très peu de masses d’œufs nous sont rapportées pour l’instant, mais soyez vigilants. Sur un site hâtif de la Montérégie, on observe aussi déjà de jeunes larves dans des croix. Le VGOH occasionne parfois des dommages dans certains champs de maïs sucré. Les papillons femelles pondent surtout dans des champs en sol sableux et lorsque le maïs est autour du stade de sortie des croix. Pour repérer les masses d’œufs, concentrez-vous sur les trois feuilles du haut du plant. La ponte a lieu à la face supérieure des feuilles. La masse d’œufs comporte des dizaines d’œufs distincts, ronds et brodés, semblables à une petite clémentine. Un peu avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu violet.

Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant un traitement phytosanitaire. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilants. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis. Consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré et le montage ci-dessous.

Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
  • Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Si le traitement est effectué avant, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement dans les panicules qui ne sont pas encore sorties.
  • Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).


 

1. Masse d’œufs fraîche de VGOH 2. Jeunes larves fraîchement écloses
3. Jeunes larves dans une croix, avant son émergence
Photos : B. Duval, agr. (MAPAQ)




AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES

 
Ver de l’épi
Dans la dernière semaine, 2 papillons du ver de l’épi ont été piégés dans les Basses-Laurentides et en Outaouais. Aucun nouveau dommage n’a été rapporté dans la dernière semaine. Encore une fois, le piégeage de papillons avec un piège à phéromone sur chaque ferme est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. Les papillons pondent leurs œufs sur les soies fraîches qui sont émergées ou qui émergeront dans les 10 prochains jours.
 


Légionnaire d'automne
Dans la dernière semaine, les captures de papillons de la légionnaire d’automne ont été en légère augmentation. Des captures ont été réalisées dans plusieurs régions allant des Hautes-Laurentides au Bas-Saint-Laurent. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.



Chrysomèle des racines du maïs
Quelques adultes de la chrysomèle des racines du maïs ont été observés dans certains champs, mais sans trop d’incidence pour l’instant. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information, consultez cette fiche technique.

De plus, des collaborateurs rapportent quelques dommages aux racines du maïs causés par les larves de la chrysomèle des racines du maïs, pouvant entraîner de la verse ou des plants en forme de « cols d’oie ». Seuls les champs sur précédent de maïs sont touchés, et les dommages sont observés surtout en sol lourd. Aucune intervention spécifique contre les larves dans le sol n’est possible. En prévision de la prochaine saison, rappelons que la rotation des cultures demeure le meilleur moyen pour éviter les dommages aux racines. Il est également important de ne pas confondre les différentes causes de « cols d’oie » ou de maïs versé. En cas de doute, consultez les causes possibles en cliquant ici.




Charbon
On nous rapporte de nouvelles observations de charbon commun dans certains champs de maïs sucré. La pression dans les champs de maïs semble encore faible. La maladie peut être favorisée par les averses, des forts taux d’humidité et des températures élevées. Sa présence peut aussi être favorisée là où les plants ont subi des blessures. Pour plus de détails sur le charbon commun, consultez le site Web du MAAARO.



Rouille
Des collaborateurs nous rapportent un début très faible de symptômes de rouille sur du feuillage dans des champs de maïs sucré, mais sans justifier de traitement pour l’instant. Rappelons qu’un traitement contre la rouille serait utile seulement s’il est fait avant la sortie des panicules. Pour plus d’information sur cette maladie fongique et les stratégies d’intervention, consultez la fiche technique La rouille commune dans le maïs sucré.



Oiseaux noirs
Peu de collaborateurs nous rapportent la présence de dommages aux épis causés par l’alimentation des oiseaux pour l’instant, mais plusieurs champs sont en effarouchement constant. Des dommages par les oiseaux sont récurrents chaque année à certains endroits. Pour en savoir plus sur ce problème, consultez la fiche technique Oiseaux noirs : ravageurs des épis de maïs sucré. Vous y trouverez de l’information sur les espèces d’oiseaux, les types de dommages, les ennemis naturels, la surveillance phytosanitaire, les multiples types d’effarouchement ainsi que les lois et règlements applicables.



Mammifères
Des collaborateurs nous rapportent des dommages aux épis et aux plants de maïs sucré causés par l’alimentation des mammifères tels les ratons laveurs et les chevreuils. Des dommages par ceux-ci sont récurrents chaque année à certains endroits. Pour en savoir plus sur ce problème, consultez la fiche technique La déprédation des épis de maïs sucré par les mammifères. Vous y trouverez de l’information sur les types de dommages par espèce, les stratégies d’intervention ainsi que les lois et règlements applicables.





 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.


 
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ), puis révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau