Pyrale du maïs : suite des captures de papillons de pyrale univoltine cette semaine; aucune capture de papillons de pyrale bivoltine, mais présence de masses d’œufs et de jeunes larves par endroits. Ver-gris occidental des haricots (VGOH) : faible suite des captures de papillons dans quelques régions; début d’observation de masses d’œufs à certains sites. Autres ravageurs et problèmes phytosanitaires : quelques observations de larves de ver de l’épi, de larves de légionnaire uniponctuée et de charbon; surveillez les champs à risque.
PYRALE DU MAÏS
Univoltine
Quelques nouvelles captures de papillons ont été rapportées dans la dernière semaine sur des sites dans les régions suivantes : Centre-du-Québec, Gaspésie, Mauricie, Montérégie, Outaouais et Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les recommandations émises dans l’avertissement Nº 7 demeurent les mêmes. Les collaborateurs du réseau ne rapportent pas de nouvelles masses d’œufs ni de jeunes larves dans les régions chaudes. La situation demeure très calme en lien avec cette race de pyrale. Avec des captures de papillons dans des régions plus tardives et les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jours, on peut prévoir que dans les régions suivantes :
- Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, Hautes-Laurentides et Saguenay–Lac-Saint-Jean :
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 23 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 28 juillet.
- La stratégie avec un traitement insecticide pourrait être réalisée vers le 8 août.
- La stratégie avec deux traitements insecticides pourrait être réalisée vers les 3 et 10 août.
Cette stratégie est à appliquer sur des champs qui atteignent le stade 6 feuilles ou plus durant la période de ponte de la pyrale. Ces dates sont données à titre indicatif, et le dépistage permet de mieux déterminer la date et la justification des traitements dans un champ. L’intervention doit cibler les jeunes larves en train de s’alimenter avant leur entrée à l’intérieur des plants. Le nombre d’interventions à effectuer doit prendre en compte les antécédents de dommages observés sur votre site. Pour calculer des dates pour une stratégie à trois traitements, consultez les pages 13 et 14 de la fiche technique Pyrale du maïs. Pour les traitements homologués, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2022.
Bivoltine
Dans la dernière semaine, il n'y a pas de nouvelle capture rapportée, mais des collaborateurs du réseau ont observé de nouvelles masses d’œufs, de jeunes larves ou de faibles dommages dans des régions plus tardives comme la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. La pression est faible à moyenne avec des traitements prévus pour certains sites où l’introduction de trichogramme n’est pas utilisée.
Dans la dernière semaine, il n'y a pas de nouvelle capture rapportée, mais des collaborateurs du réseau ont observé de nouvelles masses d’œufs, de jeunes larves ou de faibles dommages dans des régions plus tardives comme la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. La pression est faible à moyenne avec des traitements prévus pour certains sites où l’introduction de trichogramme n’est pas utilisée.
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS (VGOH)
Les captures de papillons de VGOH se poursuivent faiblement dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures. Dans le réseau Maïs sucré, de 1 à 4 papillons ont été capturés sur 14 sites répartis dans la majorité des régions allant de la Montérégie à la Gaspésie. Un site en Montérégie a eu plus de captures que la moyenne de la dernière semaine, avec plus de 30 spécimens. Le VGOH occasionne parfois des dommages dans certains champs de maïs sucré. Les papillons femelles pondent surtout dans des champs en sol sableux et lorsque le maïs est autour du stade de sortie des croix. Des masses d’œufs sont déjà visibles sur certains sites. Soyez donc vigilants dans l’ensemble des régions. Pour repérer les masses d’œufs, concentrez-vous sur les trois feuilles du haut du plant. La ponte a lieu à la face supérieure des feuilles. La masse d’œufs comporte des dizaines d’œufs distincts, ronds et brodés, semblables à une petite clémentine. Un peu avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu violet. Pour bien les identifier, consultez la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré et le montage ci-dessous.
Des larves peuvent éventuellement être observées sur les plants de maïs, mais le dépistage des jeunes larves est très difficile, car elles sont bien cachées et ressemblent beaucoup aux jeunes larves d’autres espèces. Après l’éclosion, les jeunes larves se nourrissent de la panicule et des soies, jusqu’à ce qu’elles soient assez grosses pour creuser dans l’épi et s’alimenter des grains de maïs. Si le dépistage révèle la présence de ce ravageur, il est donc important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis.
1. Masse d’œufs de VGOH (sphères brodées); 2. Masse d’œufs de punaise (petits barils)
3. Masse d’œufs de pyrale (petites écailles); 4. Masse d’œufs de légionnaire d’automne (sphères en amas avec poils)
Photos 1 et 2 : Y. Auger, agr. (MAPAQ); Photo 3 : J. Saguez (CÉROM); Photo 4 : J. Brodeur (IRDA)
AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES
Ver de l’épi
Dans la dernière semaine, 1 papillon du ver de l’épi a été piégé au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Des collaborateurs nous rapportent des dommages au champ dans certains semis extrahâtifs sur quelques sites dans les régions du Centre-du-Québec, de la Mauricie et de la Montérégie. Encore une fois, le piégeage de papillons avec un piège à phéromone sur chaque ferme est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur dans l’entreprise. Les papillons pondent leurs œufs sur les soies fraîches qui ont émergé ou qui émergeront dans les 10 prochains jours. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Dans la dernière semaine, 1 papillon du ver de l’épi a été piégé au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Des collaborateurs nous rapportent des dommages au champ dans certains semis extrahâtifs sur quelques sites dans les régions du Centre-du-Québec, de la Mauricie et de la Montérégie. Encore une fois, le piégeage de papillons avec un piège à phéromone sur chaque ferme est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur dans l’entreprise. Les papillons pondent leurs œufs sur les soies fraîches qui ont émergé ou qui émergeront dans les 10 prochains jours. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Larves du ver de l’épi de couleurs variées
Photo : Y. Auger, agr. (MAPAQ)
Légionnaire uniponctuée
Cette semaine encore, des collaborateurs nous ont rapporté de très faibles dommages dans le maïs sucré, notamment sur un site dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Globalement, le risque de dommages est faible. Gardez l’œil ouvert pour de possibles dommages liés à ce ravageur pour encore quelques jours. Les champs les plus à risque sont les semis de maïs de mi-saison et tardifs ainsi que les champs mal désherbés. Consultez l’avertissement Nº 12 du 30 juin 2022 du réseau Grandes cultures pour plus de détails.
Charbon
Cette semaine, des collaborateurs nous ont rapporté les premières observations de charbon commun dans certains champs de maïs sucré. La pression dans les champs de maïs semble faible. La maladie peut être favorisée par les averses, des forts taux d’humidité et des températures élevées. Sa présence peut aussi être favorisée là où les plants ont subi des blessures. En général, le charbon commun est un champignon qui cause peu de pertes dans le maïs sucré. Il n’y a aucun traitement fongicide homologué pour le contrôler. Rappelons que pour les deux dernières années, l’incidence du charbon semblait plus élevée qu’à la normale. Cette incidence, mêlée aux pluies fortes reçues, a peut-être favorisé la présence du champignon sur les plants à ce stade-ci de la saison. Pour plus de détails sur le charbon commun, consultez le site du MAAARO.
Charbon commun sur plants de maïs sucré
Photo 1 : P. Allimann, (MAPAQ); Photos 2 et 3 : B. Duval, agr. (MAPAQ)
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ), puis révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.