STADES DE DÉVELOPPEMENT ('PATRIOT')
Régions | Bourgeons à feuilles | Bourgeons à fruits |
Montérégie | Expansion des pousses à point noir |
Véraison |
Laurentides et Lanaudière | Expansion des pousses à point noir |
Véraison |
Estrie, Centre-du-Québec et Mauricie | Expansion des pousses à point noir |
Véraison (début) |
Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale | Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert |
Bas-Saint-Laurent | Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert |
MALADIES À SURVEILLER
Des symptômes sur fruits mûrs sont rapportés cette semaine en Montérégie. Les sites avec un historique de la maladie doivent être surveillés attentivement pour l'apparition des signes d'infection à partir du moment où les premiers fruits mûrs se présentent. En période de récolte, les conditions chaudes (entre 20 et 27 °C) et humides peuvent favoriser la prolifération rapide de la maladie lorsque celle-ci est déjà présente chez les cultivars sensibles. Pour ces sites, la gestion de l'intervalle de récolte de même que le refroidissement rapide des fruits vont aider à réduire l'incidence de la maladie. En rappel, les deux périodes les plus importantes pour les interventions à l'aide de fongicides sont les suivantes :
- de la floraison au fruit vert (grosseur d'un petit pois);
- pendant la récolte, à partir du moment où les premiers fruits mûrs se présentent.
Pour en savoir davantage, consultez le bulletin d’information N° 9 du 1er juin 2016.
Anthracnose sur fruit mûr observée cette semaine
Photo : Jean-Philippe Gagné agr. (Club Dura-club)
6 juillet 2022
Symptômes confirmés de ToRSV sur le cultivar 'Patriot' (taches rouges et déformations foliaires)
Photo : Christian Lacroix, agr. (MAPAQ)
Chaudière-Appalaches, 23 juin 2022
INSECTES À SURVEILLER
Drosophile à ailes tachetées
Les premières captures de la saison remontent à la semaine du 19 juin dans la région de la Capitale-Nationale. Depuis, de nouvelles captures ont été faites en Mauricie et en Montérégie (sites fraises et/ou bleuets). Les captures demeurent faibles pour l'instant, mais ce n'est qu'une question de temps avant que la drosophile ne soit capturée dans toutes les régions. Comme la véraison est bien amorcée, et que la récolte est imminente dans les variétés hâtives, des dommages aux fruits sont déjà possibles. Pour plus d'information sur le dépistage et les moyens de lutte, vous pouvez consulter la fiche technique La drosophile à ailes tachetées dans les petits fruits.
Mouche du bleuet
Les captures « douteuses » rapportées la semaine dernière au Centre-du-Québec ont été formellement identifiées comme de la mouche du bleuet. À cet endroit, les captures sont en légère hausse cette semaine. Ailleurs au Québec, aucune capture n'est rapportée pour l'instant, mais ça ne saurait tarder (surtout en Montérégie). Pour en savoir plus sur la gestion de l'insecte, vous pouvez consulter la fiche technique Mouche du bleuet.
Mouche du bleuet capturée la semaine dernière
Photo : Julie Street, agr. (Club Durasol Drummond)
Centre-du-Québec, 28 juin 2022
Lécanies (groupe des cochenilles)
L'éclosion des oeufs a été observée dans les Laurentides depuis le 30 juin dernier. Les traitements d'été doivent viser les larves ('crawlers') nouvellement écloses. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les références suivantes :
- Suivi hebdomadaire de la lécanie de la vigne dans les bleuets en corymbe (cochenilles)
- Traitements d'été homologués en application foliaire
- IRIIS phytoprotection : Lécanie de la vigne
- Répression de la cochenille de la vigne et de la lécanie
Petit carpocapse et noctuelle du cerisier (papillons Grapholita)
Les dommages demeurent en hausse : ils sont maintenant observés de la Montérégie jusqu'en Chaudière-Appalaches. Cependant, la période d'intervention est passée, il est inutile d'intervenir actuellement puisque l'insecte est bien dissimulé à l'intérieur des fruits. Le dépistage des dommages et l'évaluation finale des pertes en début de récolte serviront de critères décisionnels aux interventions insecticides des années à venir. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le rapport du projet Rationaliser l’application des pesticides lors de la présence d’insectes ravageurs qui entraînent le déclassement du fruit commercialisable dans la culture du bleuet en corymbe.
Dommages par des larves de papillons du genre Grapholita (flèches rouges)
Photo : Club Fertior
Chaudière-Appalaches, 5 juillet 2022
Pyrale des atocas
Aucun dommage n'est encore observé. Les captures demeurent faibles depuis les premières rapportées dans la semaine du 12 juin dernier. Le pic de captures ne semble pas atteint. Voici les captures totales par site au cours des trois dernières semaines (en ordre chronologique) :
- Site 1 Capitale-Nationale : 1 - 0 - 0 - 1
- Site 2 Capitale-Nationale : Faible - Faible - Faible - 2
- Site 1 Chaudière-Appalaches : 0 - 4 - 0 - 1
Pour en savoir davantage, consultez l'avertissement N° 4 du 12 mai 2022.
Scarabées (rosier et japonais)
La pression de ces insectes demeure faible pour l'instant. Aucun dommage significatif n'est rapporté. Pour en savoir davantage, consulter l'avertissement N° 11 du 29 juin 2022.
Pucerons et cicadelles
Ces insectes sont actuellement observés dans plusieurs bleuetières, comme chaque année à ce temps-ci de la saison. Si vous les cherchez attentivement, vous devriez arriver à les repérer en peu de temps. Toutefois, ces insectes font rarement l'objet d'avertissements phytosanitaires puisqu'ils ne causent que peu ou pas de dommages directs aux plants. Aucune intervention spécifique n'est généralement dirigée contre ces insectes. Ils peuvent toutefois être vecteurs de virus (BlScV et BSSV par les pucerons) et de phytoplasmes (par les cicadelles). Si vous soupçonnez la présence de ces problématiques chez vous, il vaut mieux consulter rapidement un agronome spécialisé dans les bleuets.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |