Généralement plus d’ensoleillement, croissance active des plants. Insectes : les punaises sont actives, présence de doryphores dans l'aubergine et de chrysomèles trirayées de la pomme de terre dans la cerise de terre. Maladies bactériennes stables. Premiers cas de Phytophthora capsici dans le poivron et de verticilliose dans l’aubergine.
SITUATION ACTUELLE et SOMMAIRE MÉTÉROLOGIQUE
Les précipitations ont été beaucoup moins abondantes dans la dernière semaine, et ce, dans l’ensemble des régions. De plus, la chaleur et l’ensoleillement ont favorisé le développement des plants. La période est critique pour limiter les désordres de carence en calcium; une bonne maîtrise de l’irrigation est le facteur clé. Quelques collaborateurs mentionnent des cas de pourriture apicale dans la tomate et le poivron.
Voici les liens d'Agrométéo Québec pour cette semaine :
- Précipitations des sept derniers jours
- Sommaire Cucurbitacées et Solanacées
TOMATE
Alternariose, chancre et moucheture : ces maladies sont toujours observées, mais stables dans l’ensemble des régions, à l’exception de quelques cas de moucheture et de chancre sur des fruits en Montérégie. Vous pouvez consulter la fiche technique Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ.
On rapporte les premiers cas de pourriture sclérotique en Montérégie et de moisissure grise dans la Capitale-Nationale et en Montérégie.
Insectes
Punaise terne et punaise pentatomide
Les populations sont stables, un dépistage régulier est important.
Pucerons et altises
Ces insectes sont présents sur quelques sites; aucune intervention n’a été justifiée pour le moment.
Maladies
Les premiers cas de Phytophthora capsici sont signalés en Montérégie
Un cas de P. capsici a été signalé en Montérégie dans les poivrons, sur une ferme avec un historique de cette maladie. Les fortes pluies, la chaleur et la présence d’eau stagnante (en surface ou sol saturé) sont favorables à l’apparition des symptômes.
Lors d’averses abondantes, il est important de faire évacuer l’eau le plus rapidement possible avec des rigoles d’évacuation de l’eau de pluie vers les fossés. Il faut voir à les entretenir, particulièrement dans les champs qui ont un historique de cette maladie.
Surveillez les symptômes du pourridié phytophthoréen lors de vos dépistages, en particulier dans les champs avec un historique et les champs avec des zones où l’eau a tendance à s'accumuler. Le poivron y est particulièrement sensible, mais les tomates et les aubergines peuvent aussi être affectées.
Dépistage
Dépendamment de la plante-hôte, P. capsici peut s’attaquer aux racines, au collet, aux tiges, aux feuilles et aux fruits. Dans les champs, la maladie se développe en foyers circulaires ou en rangée lorsque la plasticulture est utilisée.
Dans le poivron, deux phases de la maladie sont possibles. Dans la phase vasculaire, les plants matures situés dans des baissières ou dans des zones inondées du champ dépérissent rapidement par les racines. Un noircissement peut être visible à la base des plants.
Dans la phase foliaire, toutes les parties de la plante peuvent développer des zones molles et aqueuses ou se recouvrir d’un mycélium blanc. Dans certains cas, il n'y a aucun symptôme sur le plant, les fruits ayant été contaminés par des éclaboussures d’eau et de sol lors de fortes pluies. L’apparition des symptômes sur le fruit peut prendre de 3 à 6 jours, les symptômes pourraient donc apparaître seulement après la récolte.
Autres maladies
Les maladies bactériennes sont stables dans Lanaudière et en Montérégie. Les premiers cas sont signalés dans la Capitale-Nationale et les Laurentides. Vous pouvez consulter la fiche technique Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ.
Insectes
Punaise terne
Pucerons
Autres ravageurs
AUBERGINE
Maladies
Premier cas de verticilliose rapporté en Montérégie
Cette maladie vasculaire est causée par un champignon de sol, Verticillium dahliae. Les symptômes s’expriment lorsque les plants sont chargés de jeunes fruits en grossissement, alors que les systèmes vasculaires et racinaires sont fortement sollicités.
Au début, les feuilles du bas du plant prennent une coloration anormalement pâle pour graduellement jaunir et brunir. Les feuilles fanent et le plant entier peut dépérir. Souvent, le jaunissement de la feuille est apparent uniquement sur une des deux moitiés de la feuille, qui est délimitée par la nervure principale. En général, dans le champ, les plants affectés sont disposés en foyers circulaires.
Une gestion optimale de la conduite de la culture peut contribuer à diminuer la pression de la maladie (sol bien irrigué, non compacté et sans zones d’accumulation d’eau, fertilisation adéquate, etc.). La seule façon de lutter à long terme contre cette maladie est de favoriser des rotations de quatre ans sans cultures de solanacées, cucurbitacées ou petits fruits. Toutes ces cultures permettent au champignon de se multiplier, bien que plusieurs d’entre elles soient tolérantes et ne démontrent aucun symptôme apparent d’infection. L’aubergine est la plante la plus sensible à la verticilliose, mais il existe des différences de sensibilité variétale.
Insectes
Doryphore de la pomme de terre
Punaise terne
Pucerons, altise, cicadelle, tétranyque
Faible présence de ces ravageurs sur quelques sites, ne nécessitant pas d’intervention pour le moment.
CERISE DE TERRE
Maladies
Insectes
Chrysomèle trirayée de la pomme de terre
Les populations sont sous contrôle en Montérégie, mais encore quelques traitements en cours. L'insecte est à surveiller en Chaudière-Appalaches et en Estrie.
Le bulletin des pesticides homologués en serre et tunnel et leur compatibilité avec les agents de lutte biologique sont disponibles :
Cultures maraîchères en serre, Bulletin d'information N° 1 du 11 mai 2022 : Insecticides, acaricides, bio-insecticides homologués en 2022
Cultures maraîchères en serre, Bulletin d'information N° 2 du 20 mai 2022 : Fongicides et biofongicides homologués en 2022 |
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |