STADES DE DÉVELOPPEMENT
Régions | Bourgeons à feuilles | Bourgeons à fruits |
Montérégie | Expansion des pousses à point noir |
Véraison (début) |
Laurentides et Lanaudière | Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert |
Estrie, Centre-du-Québec et Mauricie | Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert |
Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale | Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert |
Bas-Saint-Laurent | Expansion des pousses à point noir |
Fruit vert (grosseur d'un petit pois) |
MALADIES À SURVEILLER
Deux fruits pourris (couleur rose saumon) au travers de fruits verts sains
Photo : Christian Lacroix, agr. (MAPAQ)
Chez nous au Québec, les phytoplasmes et virus suivants ont été formellement identifiés par le Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ :
Nom français | Nom anglais | Acronyme | Vecteurs connus |
Phytoplasme du flétrissement du bleuet | Stunt disease | - | Cicadelles |
Virus de la tache annulaire de la tomate | Tomato ringspot virus | ToRSV | Nématode de sol (Xiphinema sp.) |
Virus de la nécrose annulaire du tabac | Tobacco ringspot virus | TRSV | Nématode de sol (Xiphinema sp.) |
Virus de la brunissure nécrotique du bleuet | Blueberry scorch virus | BlScV | Pucerons |
Virus du choc du bleuet | Blueberry shock virus | BlShv | Pollen (via pollinisateurs) |
Virus des feuilles en lacet du bleuet | Blueberry shoestring virus | BSSV | Pucerons, travail mécanique |
- | Blueberry Red Ringspot virus | BRRV | Cochenilles |
Parmi ces problèmes, le phytoplasme du flétrissement du bleuet et le virus de la tache annulaire de la tomate (ToRSV) sont les plus fréquemment rencontrés. Attention cependant, car de nombreuses taches et déformations peuvent être remarquées sur le feuillage d'un bleuetier et toutes ne sont pas causées par des virus et/ou des phytoplasmes. Assurez-vous de bien vous familiariser avec les symptômes de ces maladies avant de faire votre dépistage. Pour en savoir plus sur les symptômes et la prévention de ces maladies, vous pouvez consulter les ouvrages suivants :
- Les phytoplasmes dans le bleuet en corymbe
- Maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier
- Virus and Viruslike Diseases of Blueberries (en anglais)
- New and Emerging Viruses of Blueberry and Cranberry (en anglais)
Taches rougeâtres suspectes observées cette semaine et en attente de diagnostic (soupçons de ToRSV à confirmer)
Photo : Christian Lacroix, agr. (MAPAQ)
Chaudière-Appalaches, 23 juin 2022
INSECTES À SURVEILLER
Drosophile à ailes tachetées
Seuls nos collaborateurs des Laurentides, de la Mauricie et de la Capitale-Nationale ont commencé leurs activités de piégeage. Dans la Capitale-Nationale, des captures ont été faites la semaine dernière (fraises et bleuets) et cette semaine (bleuets). En Mauricie, des captures sont rapportées depuis cette semaine (fraises). Aucune capture n'est rapportée dans les Laurentides. Pour plus d'information, vous pouvez consulter la fiche technique La drosophile à ailes tachetées dans les petits fruits.
Mouche du bleuet
Le relevé des pièges est commencé dans plusieurs régions. Aucune capture n'est encore rapportée en Montérégie (région où il se fait historiquement le plus de captures). Ailleurs, une mouche suspecte a été capturée hier (28 juin) au Centre-du-Québec. L'insecte a été envoyé au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ pour une identification formelle (l'insecte peut être facilement confondu avec la trypète des cerises ou la mouche de la pomme). Pour en savoir plus sur la gestion de l'insecte, vous pouvez consulter la fiche technique Mouche du bleuet.
Mouche suspecte, en attente de diagnostic (à confirmer)
Photo : Julie Street, agr. (Club Durasol Drummond)
Centre-du-Québec, 28 juin 2022
Lécanies (groupe des cochenilles)
L'insecte est encore au stade « oeufs », mais un changement de couleur a été noté dans les Laurentides. Cela signifie que l'éclosion des oeufs est imminente. L'an dernier (saison hâtive 2021), l'éclosion des oeufs avait été observée vers le 23 juin. Les interventions d'été commencent à l'éclosion des oeufs. Pour en savoir davantage, consultez l'avertissement N° 8 du 8 juin 2022.
Petit carpocapse et noctuelle du cerisier (papillons Grapholita)
Les dommages sont en hausse et maintenant observés de la Montérégie à la Mauricie. À noter qu'une seule larve peut endommager plus d'un fruit, donc les sites aux prises avec l'insecte verront les dommages augmenter dans les prochaines semaines. Cependant, la période d'intervention est passée, il est inutile d'intervenir actuellement puisque l'insecte est bien dissimulé à l'intérieur des fruits. Le dépistage des dommages et l'évaluation finale des pertes en début de récolte serviront de critères décisionnels aux interventions insecticides des années à venir. Pour en savoir davantage, consultez l'avertissement N° 4 du 12 mai 2022.
Dommages par des larves de papillons du genre Grapholita
Photo : Christian Lacroix, agr. (MAPAQ)
Chaudière-Appalaches, 16 juillet 2020
Pyrale des atocas
Les captures demeurent faibles depuis les premières rapportées dans la semaine du 12 juin dernier. Le pic de captures ne semble pas atteint. Voici les captures totales par site au cours des trois dernières semaines (en ordre chronologique) :
- Site Mauricie : 1 - 0 - 0
- Site Capitale-Nationale : Faible - Faible - Faible
- Site Chaudière-Appalaches : 0 - 4 - 0
Pour en savoir davantage, consultez l'avertissement N° 4 du 12 mai 2022.
Scarabée du rosier
Aucun nouveau signalement cette semaine, outre ceux faits depuis deux semaines dans les régions de la Montérégie, de l'Estrie et des Laurentides. La pression de l'insecte demeure faible pour l'instant. Pour en savoir davantage, consultez les références suivantes :
- RAP - Réseau Pépinières ornementales, fiche technique : Scarabée du rosier
- RAP - Réseau Vigne, bulletin d'information N° 10 du 13 juin 2014 : Scarabée du rosier
- IRIIS phytoprotection : Scarabée du rosier
Scarabée japonais
Une première observation de l'insecte a été faite cette saison dans une bleuetière de la Montérégie. Par les années passées, l'insecte a été principalement observé dans les régions du centre et de l'ouest du Québec. Il n'est donc pas présent partout, mais son aire de distribution tend à s'agrandir vers le nord et l'est. Il est maintenant observé jusqu'en Chaudière-Appalaches (MRC de Lotbinière) et en Capitale-Nationale (MRC de Portneuf).
En règle générale (mais pas toujours), le scarabée japonais est plus problématique que le scarabée du rosier. Les dommages peuvent parfois devenir suffisamment importants pour justifier des interventions.
Voici un résumé des mesures de lutte envisageables :
- Les filets d'exclusion : De plus en plus utilisés contre la drosophile à ailes tachetées, ils offriraient une protection contre les scarabées qui arrivent de l'extérieur de la bleuetière (scarabées du rosier et japonais), mais pas contre ceux qui émergent dans la bleuetière (donc sous les filets).
- Piégeage massif : Des pièges à phéromones sont disponibles commercialement et sont très efficaces pour capturer le scarabée japonais. Cependant, ce n'est pas clair si les pièges capturent une proportion suffisamment importante de la population de scarabées pour offrir une baisse significative de dommages. À ce jour, la technique demeure très peu utilisée et très peu documentée. Enfin, certaines références mentionnent qu'il faut disposer les pièges ailleurs que dans la bleuetière, afin de ne pas y attirer l'insecte.
- Lutte biologique : Le nématode entomophage Heterorhabditis bacteriophora est disponible commercialement et permettrait de tuer quelques larves de scarabées dans le sol, avant leur émergence (à partir de la fin juin). Toutefois, l'efficacité réelle de la méthode demeure mal documentée, et les rares essais réalisés au champ (contre le scarabée du rosier) ont donné des résultats mitigés.
- Lutte chimique : Elle demeure la méthode la plus facile et la plus populaire pour le contrôle des scarabées adultes, mais la plus risquée pour la santé et l'environnement. Comme l'insecte est surtout actif le matin des jours ensoleillés, c'est à ce moment que les pulvérisations devraient être réalisées. La liste des insecticides homologués est disponible ici.
Pour en savoir plus
- IRIIS phytoprotection - Scarabée japonais
- RAP - Fiche technique - Scarabée japonais
Photo : Violaine Joly-Séguin (Club conseil du corymbe)
Montérégie, 24 juillet 2019
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |