Les pluies fréquentes favorisent la reprise et la croissance des transplants. La taille d'été est prévue au début du mois de juillet. Le début du dépistage des tétranyques de l’épinette en Estrie. La tordeuse des bourgeons de l’épinette est encore sous forme de chenille en Chaudière-Appalaches, près du Bas-Saint-Laurent. Des symptômes de la brûlure des pousses du sapin et de la rouille sont maintenant apparents sur les pousses de l'année.
À NOTER
Le prochain avertissement sera publié le 5 juillet prochain.
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DÉVELOPPEMENT DES ARBRES
Les pluies fréquentes favorisent la reprise et la croissance des implantations 2022.
Depuis quelques semaines, des collaborateurs du Réseau ont observé des bourgeons avortés dans des sapins baumiers touchés sévèrement par le gel printanier 2021. Ce phénomène pourrait s'expliquer par la formation de bourgeons « fragiles » formés par des branches affaiblies par le gel printanier de l'an passé. Ils auraient moins bien résisté au froid cet hiver.
Malgré le temps frais des derniers jours, il semble y avoir une avance de 3 à 5 jours sur la normale saisonnière, selon la localité. Les pousses annuelles n’ont pas commencé à se redresser; il s'agit là du signe que les arbres seront prêts à être taillés. Selon les observateurs, la taille des arbres devrait donc plutôt débuter vers le début juillet, en Estrie et en Chaudière-Appalaches.
LE TÉTRANYQUE DE L’ÉPINETTE
Cette semaine, les clubs agroenvironnementaux commenceront l'évaluation des populations du tétranyque de l’épinette dans les plantations. À ce stade de la saison, les jeunes tétranyques (larves) migrent de l’intérieur des arbres vers l’extrémité des pousses annuelles. Il faut demeurer vigilant quand des périodes chaudes et sèches surviennent, car elles favorisent le développement rapide des populations. Il est possible d’observer des tétranyques sur les sapins baumiers, mais on les voit plus particulièrement sur les sapins Fraser, en raison de leur plus grande attractivité pour ce ravageur.
LA TORDEUSE DES BOURGEONS DE L'ÉPINETTE
Selon les récentes observations réalisées dans une plantation située en Chaudière-Appalaches, près du Bas-Saint-Laurent, les chenilles de la tordeuse des bourgeons de l'épinette n'ont pas encore formé de cocon (chrysalide). Il n'existe malheureusement pas de seuil d'intervention dans les arbres de Noël. Cependant, si la population est importante, vous devez intervenir au stade chenille. Vous pouvez consulter ce bulletin d'information pour en savoir plus sur les produits homologués contre cet insecte.
Nous suivons les captures d'adultes de la tordeuse à l'aide de pièges installés dans plusieurs secteurs de Chaudière-Appalaches et de l’Estrie. Bien que les adultes soient inoffensifs pour les arbres, l'évaluation du niveau de leur population dans les plantations nous permettra d'identifier les zones à surveiller le printemps prochain. Pour plus d'information sur le cycle de vie de cette tordeuse, vous pouvez consulter le site Web suivant.
LA BRÛLURE DES POUSSES
Selon les observateurs du Réseau, les symptômes de brûlure des pousses, causés par Delphinella balsameae, semblent peu présents sur les pousses annuelles cette année. L'étendue des dommages sera à confirmer.
Aiguilles annuelles atteintes par la brûlure des pousses (15 juin 2020)
Photo : MAPAQ (Bureau régional de l'Estrie)
Photo : MAPAQ (Bureau régional de l'Estrie)
Si vous observez des dommages dans vos plantations, il n'y a aucune intervention phytosanitaire à entreprendre actuellement, puisque les risques de réinfection des pousses pendant la saison sont inexistants. Les arbres très affectés, non vendables, doivent être retirés rapidement de la plantation avant que les aiguilles touchées ne tombent au sol.
Finalement, afin de bien planifier la stratégie d'intervention de l'an prochain, il est nécessaire d'effectuer le dépistage de vos plantations durant l'été pour localiser les arbres affectés par la brûlure des pousses.
LE ROUGE DES AIGUILLES
Depuis le début juin, des dommages variables de rouge des aiguilles ont été observés sur les pousses de 2021. Ils sont le résultat de la période d’infection de l’année dernière. Ces aiguilles rougies porteront les futures fructifications du champignon pour le printemps 2023. Dans les sections de plantation où l’historique de dommages est élevé, coupez et détruisez les arbres irrécupérables, et récoltez les autres arbres prioritairement cet automne, car les infections qui ont eu lieu cette année seront visibles au printemps prochain.
LA ROUILLE DES AIGUILLES
Pour le moment, les signes de la rouille des aiguilles, observés par les collaborateurs du RAP, sont peu présents dans les plantations. Bien que cette maladie cause des dommages visibles (aiguilles jaunies), ils ont généralement peu d’impact sur l’apparence des arbres, puisqu’après la taille et la chute des aiguilles pendant l'été, il ne sera plus possible de les observer.
Au cours de l'été, il est recommandé d’éliminer les plantes hôtes qui côtoient les sapins afin de réduire les risques d’infection le printemps suivant. La principale plante hôte est la fougère onoclée sensible (Onoclea sensibilis). Aucun pesticide n’est homologué pour contrôler cette maladie sur les arbres.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Dominique Choquette, agronome (MAPAQ) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Arbres de Noël ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.