Certains cépages, dont le Frontenac rouge, atteignent les stades « inflorescences visibles » (EL12) et « allongement de l'inflorescence » (EL15) sur les sites les plus chauds de la Montérégie.
Le tableau de suivi des degrés-jours 2022 est disponible sur Agrométéo! Pour la vigne, le 1er mars correspond au début des calculs pour l'accumulation des degrés-jours en base 10 (DJ10). Selon les cépages, le débourrement a lieu entre 52 DJ10 (cépages à débourrement hâtif) et 74 DJ10 (cépages à débourrement tardif).
Vous pouvez aussi consulter Agrométéo pour un visuel provincial de l'état d'avancement du développement des cépages à débourrement hâtif et semi-tardif ainsi que d'autres modèles bioclimatiques pour la vigne.
NOUVELLES PLANTATIONS : RIEN NE SERT DE COURIR, IL FAUT PARTIR À POINT!
Stratégie GIEC
La préparation du sol avant l'implantation des vignes est primordiale et entraînera des répercussions durant toute la vie de la plantation. Avant de planter les vignes, assurez-vous que le sol est meuble et bien drainé, que le pH et la fertilité sont optimaux et que les mauvaises herbes sont bien contrôlées.
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Certains vignerons se préparent pour de nouvelles plantations, d’autres ont déjà commencé. Les plants en dormance (à racines nues) peuvent être plantés dès maintenant. Toutefois, il serait sage d’attendre que les risques de gel soient passés avant de planter les vignes en croissance (celles en pots qui ont des feuilles). Pour en savoir plus, consultez le Guide d’implantation - Vigne et un conseiller viticole.
CULTURES DE COUVERTURE : DÉPÊCHEZ-VOUS D’HABILLER LES SOLS NUS!
Stratégie GIEC
Le semis d'un couvre-sol entre les rangs coûte plus cher que l'enherbement naturel spontané. Toutefois, il permet généralement une couverture plus rapide, plus dense et régulière du sol.
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La plupart des parcelles de vignes rustiques et de vignes non rustiques qui sont protégées par des couvertures géotextiles ont un gazon permanent entre les rangs. Toutefois, dans les parcelles de vignes qui sont protégées par buttage, on remarque des sols nus! Si rien n’est fait, ce sont les mauvaises herbes qui prendront la place pour créer une couverture naturelle (la nature a horreur du vide, c’est bien connu!). Ces dernières offrent une couverture de sol gratuite, mais inégale qui peut favoriser la ponte de certains insectes tels que le scarabée japonais. De plus, leur apport à la conservation des sols est limité. Vous pouvez semer des cultures de couverture qui, en plus de protéger votre sol contre l’érosion, peuvent nourrir la vie du sol et améliorer sa structure, attirer des pollinisateurs et des insectes prédateurs, réduire la pression des mauvaises herbes sur le rang et, en prime, ajouter un aspect esthétique à votre vignoble! Les conseillers et vignerons du Dura-Club ont réalisé plusieurs essais sur les cultures de couverture, ces dernières années, et ont conçu des fiches pour vous aider à sélectionner la ou les variétés adaptées à votre situation. Consultez la Fiche sur les cultures de couverture pour les vignobles et la Fiche synthèse sur les cultures de couverture pour les vignobles. Mais surtout, dépêchez-vous d’habiller vos sols!
Stratégie GIEC
La gestion intégrée des mauvaises herbes comprend la lutte mécanique, physique et chimique.
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Lutte mécanique
De belles conditions (temps chaud et ensoleillé) pour le désherbage mécanique sont prévues pour la prochaine fin de semaine dans certaines régions. Le désherbage mécanique est plus efficace contre les mauvaises herbes lorsque celles-ci sont très jeunes, soit en germination (fil blanc) ou au stade plantule.
Pour en savoir plus sur les outils disponibles, consultez le blogue de l'agronome Denis Giroux sur Agri-Réseau.
Lutte physique
Les paillis peuvent offrir une alternative intéressante aux herbicides, surtout durant les premières années d'implantation.
Lutte chimique
Plusieurs produits peuvent être appliqués dans un vignoble en production et quelques-uns sont homologués pour les vignes en implantation. Pour en savoir plus, consultez SAgE pesticides ou le document Proposition de stratégies de lutte contre les mauvaises herbes sur les vignes établies au Québec selon la période de la saison.
Stratégie GIEC
Même si la vigne n'est pas en floraison présentement, plusieurs autres plantes à proximité le sont. Si vous devez absolument intervenir avec un insecticide, faites-le de préférence avec des produits dont les indices de risque pour l'environnement (IRE) sont faibles et lors de périodes pendant lesquelles les pollinisateurs, dont les abeilles, sont peu actifs : en soirée, par temps nuageux, etc.
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Phylloxéra
Montérégie-Est et Montérégie-Ouest
Pour les vignobles aux prises avec le phylloxéra, le dépistage et l’observation sont importants afin de juger de la nécessité d’intervenir et du moment pour le faire. Une fois que le puceron est dans la galle, les traitements ont peu d’effet sur l’insecte. Il faut viser la sortie des larves de la 2e génération qui, selon les prévisions actuelles, devrait avoir lieu autour du 11 et 12 juin dans les régions les plus chaudes du Québec. Par la suite, les interventions deviennent plus difficiles, car les différentes générations se chevauchent, et on retrouve plusieurs stades présents en même temps.
Pour plus d'information, consultez le document Synthèse des informations techniques sur l’utilisation de l’huile dans la lutte contre le phylloxéra gallicole. En plus d'être efficace contre le phylloxéra, l'application de l'huile aura aussi un effet contre la lécanie, le blanc et certains acariens.
Attention, certaines conditions doivent être présentes pour assurer l'efficacité des applications d'huile : revoir l'avertissement N° 1 du 4 mai 2022 pour les conditions de succès des applications d'huiles.
Lécanie de la vigne (cochenille)
Mauricie
La lécanie de la vigne produit une génération par année. Elle est extrêmement polyphage (plus de 350 plantes lui servent de nourriture). De fortes infestations peuvent être observées sur certains plants dont les branches peuvent être complètement recouvertes de milliers d'individus. Les plants infestés perdent de leur vigueur, fleurissent moins bien et produisent des fruits de plus faible taille. De plus, le miellat sécrété par la lécanie de la vigne peut favoriser le développement de fumagine sur le feuillage et ainsi réduire l'activité photosynthétique de la plante.
Estrie et Montérégie-Est
Ériophyide de la vigne (acarien causant l'érinose)
Montérégie-Est et Montérégie-Ouest
Stratégie GIEC
Lorsque les bois sont sains et exempts de maladies, ils peuvent être broyés et laissés au sol dans le vignoble. Ils constituent ainsi un apport de matière organique qui contribue à la santé des sols. |
La taille est en cours dans la plupart des vignobles, ou déjà terminée. Pour éviter de créer des plaies de taille et de gêner la circulation de la sève, appliquez les bonnes pratiques de taille. Consultez à cet effet le rapport final Évaluer l'impact des plaies de taille sur la circulation de la sève et l'alimentation des bourgeons de la vigne. Profitez également du moment de la taille pour détecter la présence de maladies sur les bois, comme la tumeur du collet (Agrobacterium) et l’excoriose.
Revoir l'avertissement N°2 du 12 mai 2022 pour des photos pouvant vous aider à identifier certaines maladies présentes sur les bois de taille.
Que faire avec les bois de taille?
Certains pathogènes causant des maladies de la vigne passent l'hiver sur les bois. Au printemps, lorsque les conditions leur sont favorables, ils peuvent causer une infection. C'est le cas, entre autres, du blanc de la vigne (Erysiphe necator), de l'anthracnose (Elsinoe ampelina), de la tumeur du collet (Agrobacterium vitis) et, dans une moindre mesure, de la pourriture noire (Guiniardia bidwellii) et de la pourriture grise (Botrytis cinerea). Lorsque ces maladies sont présentes en grande quantité dans le vignoble, il est préférable de sortir les bois de taille du vignoble afin d'en disposer. Toutefois, quand les maladies sont bien contrôlées, les bois peuvent être broyés et laissés au champ, en guise d'amendement pour alimenter les microorganismes et contribuer à la vie du sol.
Stratégie GIEC
C'est le temps de réaliser l'ébourgeonnage et l'épamprage. Les premiers symptômes du mildiou (taches jaunes, puis sporulations blanches) sont souvent observés sur des pampres près du sol. En retirant les pampres, on réduit les risques d'infection par le mildiou. Si vous n'avez pas le temps de faire ces opérations dans tout le vignoble avant la pluie, concentrez-vous sur les zones où il y avait du mildiou l'an dernier.
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Pour les vignobles avec des antécédents d’anthracnose, de blanc et d'excoriose, les premiers traitements ne sont pas à négliger. Si vous observez des symptômes sur les bois de vos vignes, c'est que vous avez des antécédents et que la maladie est présente dans votre vignoble.
Épamprage et prévention des maladies
Revoir l'avertissement N°2 du 12 mai 2022 pour connaître les stades à risque et les stratégies associées à ces maladies.
Revoir l'avertissement N°2 du 12 mai 2022 pour de l'information sur les gels printaniers et les températures critiques. Assurez-vous que vos équipements de protection contre les gels printaniers soient prêts à démarrer si les besoins se présentent. Mieux vaut prévenir que guérir!
- Agri-Réseau - Vigne et vin
- Agrométéo Québec
- Section Bien préparer votre pulvérisateur, Avertissement N° 1, 16 mai 2019, RAP
- Spécial phytoprotection bio, Bulletin d’information N° 1, 23 juin 2021, RAP
- Formulaire pour une demande d’analyse au laboratoire
- Gestion raisonnée des principales maladies de la vigne au Québec
- Guide d’identification des principales maladies de la vigne
- IRIIS phytoprotection
- Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection
- Section Justification et prescription agronomiques, Avertissement N° 1, 16 mai 2019, RAP
- Programme Prime-Vert
- SAgE pesticides
- Webinaire « Protégez vos cultures, protégez votre santé »
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Karine Bergeron et Evelyne Barriault, agronomes (MAPAQ), puis révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Vigne ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.