Lorsque des conditions sèches et venteuses se présentent, davantage de précautions doivent être prises pour favoriser un bon établissement de la culture. Voici quelques recommandations visant à favoriser une meilleure levée des semis et une bonne reprise des transplants :
- Si le sol est très sec, irriguez le champ environ 2 jours avant la date de plantation de manière à bien rétablir sa réserve en eau.
- Ne préparez le terrain qu’à la dernière minute afin d’éviter qu’il s’assèche trop avant la plantation ou le semis. De cette manière, on prévient aussi les problèmes d’érosion éolienne.
- Assurez-vous de bien raffermir le sol avant de semer ou de planter. On doit réduire l’espace entre les particules de sol, de manière à ce que l’eau puisse remonter par capillarité. Autrement, la surface du sol s’assèche, et l’eau reste emprisonnée en profondeur.
- Évitez de travailler le sol trop en profondeur. Sur un sol en santé, bien drainé et non compacté, il est souvent inutile de travailler le sol trop profondément. Plus l’épaisseur de sol ameublie sera importante, plus l’eau du dessous atteindra difficilement la surface.
- Endurcissez convenablement vos transplants. L’acclimatation à l’extérieur de la serre est particulièrement importante pour habituer les transplants aux mouvements d’air (vents). Une fois au champ, ces plants, qui ont appris à contrôler leur transpiration, seront en mesure de mieux conserver leur eau.
- Humectez convenablement les mottes avant la plantation. S’il n’y a pas d’irrigation, c’est la seule réserve d’eau dont bénéficieront les plants pour s’implanter au début.
- Lors de la plantation, ajoutez toujours un peu de sol sur le dessus de la motte, autour du collet du jeune plant. Cette opération a deux utilités : d’une part, elle évite que la motte ne s’assèche par le dessus en raison de l’évaporation et, d’autre part, la terre ajoutée offre un support supplémentaire à la jeune tige, ce qui lui permet de mieux résister aux grands vents (moins d’étranglements aux collets).
- Si les conditions favorisent une transpiration rapide (temps très chaud), irriguez le plus rapidement possible après la plantation. À court terme, cette irrigation a pour but d’augmenter l’humidité ambiante du champ, ce qui évite aux plants de faner. Elle permet aussi de raffermir le sol (meilleur mouvement de l’eau par capillarité) et, bien entendu, de rétablir la réserve en eau du sol.
- Lorsque les conditions sont vraiment mauvaises (temps très chaud et venteux), il est souvent préférable d’attendre au lendemain avant de planter. Le fort stress subi par les jeunes plants les retardera davantage que le retard de plantation. Dans ces conditions, l’irrigation est aussi un outil très imparfait, les vents empêchant d’obtenir une couverture d’eau uniforme.
- Sur toutes les plantations récentes, vérifiez régulièrement le taux d’humidité au niveau des racines et irriguez au besoin. Tant que les racines n’auront pas quitté la motte pour rejoindre la zone humide du dessous, les jeunes plants seront très sensibles au manque d’eau.
- Sur les champs semés, vérifiez le taux d’humidité à la profondeur du semis et, au besoin, irriguez ces champs. L’irrigation permettra d’obtenir une levée plus uniforme.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.