C’EST L’AUTOMNE! PENSEZ À PRÉLEVER VOS ÉCHANTILLONS DE SOL
ET À APPLIQUER DE LA CHAUX.
(E. Barriault)
L’automne est un moment idéal pour prélever des échantillons de sol alors que l’activité microbienne est ralentie et que les éléments minéraux sont plus stables dans les sols. L’analyse de sol est complémentaire à l’analyse foliaire de juillet, qui permet de connaître le statut nutritionnel des arbres. Ensemble, les deux analyses permettent de bâtir un programme de fertilisation adapté à la situation de vos parcelles en verger. L’analyse de sol permet également de connaître la quantité de chaux à appliquer pour corriger le pH du sol, au besoin. Le maintien d’un pH optimal (autour de 6,5) contribue à la santé des sols et à la disponibilité des éléments nutritifs. La période postrécolte est le moment idéal pour appliquer la chaux. La façon de prélever un échantillon de sol est bien décrite dans la fiche 38 du Guide de production fruitière intégrée (Guide de PFI). Vos échantillons doivent ensuite être acheminés dans un laboratoire. Vous pouvez consulter la liste des laboratoires accrédités ici.
Deux bonnes raisons d’appliquer de l’azote foliaire après la récolte
Eh oui, vous avez bien lu : dans les vergers où il n’y a pas de chancre européen, il peut être avantageux d’appliquer un traitement foliaire à base d’urée après la récolte des pommes. Ce traitement vise deux objectifs. Premièrement, si cette application est réalisée lorsque le feuillage est encore vert (fonctionnel), elle permet aux arbres d’accumuler des réserves qui peuvent être utilisées pour favoriser le développement des feuilles et des fruits tôt au printemps, la saison suivante. En effet, les travaux réalisés par les chercheurs L. Cheng et J. Schupp, de l’Université Cornell, ont permis de démontrer que cette pratique était bénéfique pour la productivité et n’avait pas d’impact négatif sur la tolérance au froid durant l’hiver, autant pour les jeunes pommiers que pour les pommiers matures. Deuxièmement, la partie de l’azote non assimilée par les bourgeons pourra également servir à réduire l’inoculum de tavelure dans le verger, tel que décrit dans la fiche 101 du Guide PFI. Étant donné que le feuillage est peu sensible à cette période, des quantités élevées (de 5 à 50 kg/ha d’urée) peuvent être appliquées. Le broyage des feuilles, une fois tombées, viendra compléter l’assainissement.
Et le bore?
L’application postrécolte de bore sur le feuillage encore vert contribue à une meilleure résistance au froid des pommiers. L’application de 0.6 kg/ha de borax peut être combinée à l’application foliaire d’urée. Pour en savoir plus, consultez la fiche 37a du Guide PFI : La fertilisation sans nuire à la phytoprotection.
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Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Evelyne Barriault, agronome (MAPAQ) et révisé par Marie-Eve Bérubé, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Pommier ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.