Laitue et chicorée, Avertissement No 19, 16 septembre 2021

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Laitue et chicorée
Températures de saison et précipitations généralement significatives. Quelques interventions contre les punaises et la fausse-arpenteuse. Autres insectes généralement tolérables. Mildiou et tache bactérienne en progression en Montérégie-Ouest. Brûlure de la pointe stable. Difficultés de pommaison. Cultures de couverture. DERNIER AVERTISSEMENT et remerciements aux collaborateurs.

 
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS

Pendant la période du 8 au 14 septembre, les températures de jour ont généralement été dans les normales saisonnières ou légèrement au-dessus. Les températures de nuit ont été généralement au-dessus des normales, mais la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent ont connu quelques nuits plus froides. Les précipitations ont été abondantes, sauf dans certains secteurs de la Montérégie. (voir la carte de précipitations). Les températures de jour comme de nuit devraient être encore un peu au-dessus des normales, la semaine prochaine.

 
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS

En Montérégie-Ouest, les derniers semis ont maintenant 7 feuilles. À l’Île-d’Orléans, le développement végétatif est correct là où la régie a été adéquate en août, et l'on prévoit que les récoltes se termineront plus tôt cette année.

 
INSECTES

Punaise
On rapporte peu de larves en Montérégie-Ouest, mais la présence et les dommages d’adultes de la punaise terne et de la punaise brune ont parfois justifié quelques traitements. Dans la Capitale-Nationale, on observe encore quelques adultes de la punaise terne et de la punaise brune. Quelques traitements avaient été effectués, et leur activité a depuis fortement ralenti.

Les seuils d’intervention recommandés sont présentés dans l’avertissement No 4 du 4 juin 2020. 

Pucerons
Malgré la présence de Nasonovia (pucerons de la laitue), les populations de pucerons sont généralement basses en Montérégie-Ouest, et peu de traitements ont été effectués. L’activité des pucerons demeure faible et stable dans les autres régions.

Autres insectes
En Montérégie-Ouest et dans la Capitale-Nationale, les altises à tête rouge sont pratiquement absentes. La présence de chenilles, principalement des fausses-arpenteuses, a justifié quelques traitements en Montérégie-Ouest, mais demeure faible dans les autres régions.

En Montérégie-Ouest, la présence de la chrysomèle maculée du concombre, de limaces, de sauterelles et de cicadelles est tolérable. Seule celle des thrips a justifié quelques traitements.

 
MALADIES DE SOL

En Montérégie-Ouest, les cas d’affaissement pythien et de pourriture basale (Rhizoctonia solani) demeurent faibles et stables. On rapporte cependant une légère augmentation des cas d’affaissement sclérotique .

Autour de la Capitale-Nationale, la moisissure grise et l’affaissement sclérotique sont stables et causent peu de dommages.

 
MALADIES FOLIAIRES

En Montérégie-Ouest, en présence de conditions favorables, telles que les fortes rosées, les symptômes de mildiou poursuivent leur augmentation. La sporulation est parfois observée sur les deux côtés de la feuille et fréquemment sur les feuilles intermédiaires commercialisables. Les traitements nécessaires sont effectués régulièrement.

On note une faible hausse des symptômes de mildiou à l’Île-d’Orléans, sans toutefois de propagation, la maladie se limitant à un seul cas dans de la laitue frisée. 

La tache bactérienne, rapportée en Montérégie-Ouest seulement, est également favorisée par les conditions climatiques et les vieux symptômes de mildiou. Les éclaboussures de pluie ont contribué à l’apparition de quelques nouveaux foyers, principalement dans la laitue pommée. 

 
DÉSORDRES

Dans toutes les régions, rares sont les nouveaux cas de brûlure de la pointe. L’avertissement N° 4 du 2 juin 2005 donne plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe. 

En Montérégie-Ouest, la montaison hâtive dans un champ de laitues pommées a provoqué des pertes dans une ferme. Les problèmes de formation de la pomme sont fréquents sur des laitues en croissance ou des laitues matures : absence de pommaison, difformités, cœur double. 

 
DERNIER RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE

Plus la saison avance, plus le choix des cultures de couverture (couvre-sol) diminue. Pourtant, celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.

Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.

Pour plus d'information
  • Cultures de couverture : Les pratiques agricoles de conservation, Habiter le sol par les racines
  • Cultures de couverture : un vaste choix et de multiples usages
  • Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
  • Innovations in Cover Crops (outil de décision pour culture de couverture; français/anglais).
  • Aide financière par le MAPAQ : Prime-Vert – Volet 1 Interventions en agroenvironnement par une entreprise agricole (sélectionnez ensuite « Pratiques de conservation des sols »).


DERNIER AVERTISSEMENT ET REMERCIEMENTS AUX COLLABORATEURS

À moins que des événements particuliers ne surviennent au cours des prochaines semaines, cet avertissement devrait être le dernier cette saison.

Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) repose sur un vaste réseau de conseillers agricoles qui acceptent généreusement de mettre leur expertise au service de la collectivité et de fournir des données. Les principales personnes ayant collaboré cette année au réseau Laitue et chicorée sont présentées dans la liste qui suit.

Principaux collaborateurs :
Nom Organisme
François Demers, agronome Club les productions Écolo-Max, Saint-Nicolas
Gabriel Gagné-Fugère  Réseau de lutte intégrée Bellechasse, Québec
Danielle Gardner, d.t.a. DG Agriconsultants, Saint-Jean-sur-Richelieu
Fanny Gingras Club Agroenvirotech, Saint-Édouard
Mélissa Gilbert-Plante, dépisteuse Réseau de lutte intégrée Orléans inc., Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans
Denis Giroux, agronome Réseau de lutte intégrée Bellechasse, Québec
Anne Leblond, t.p. Club Agroenvirotech, Saint-Édouard
Roxanne Letendre PRISME, Sherrington
Annie-Pier Paradis, agronome Réseau de lutte intégrée Orléans inc., Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans
Alejandro Polanco, technicien agricole PRISME, Sherrington
Carlos Restrepo PRISME, Sherrington
Linda Roberge PRISME, Sherrington
Patrice Thibault, agronome Réseau de lutte intégrée Orléans inc., Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans
Samuel Tremblay, dépisteur PRISME, Sherrington
Douko Jean Prévost Vaha, agronome PRISME, Sherrington
Hervé Van Der Heyden, biologiste PRISME, Sherrington
 

Parmi les autres personnes qui collaborent à ce réseau, il est aussi important de mentionner :
 
  • Les producteurs, membres de clubs ou non, qui acceptent généreusement que l’on recueille de l’information sur leur ferme. 
  • Les conseillers reliés à la vente des produits qui fournissent de l’information utile au réseau.
  • Le personnel du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) (phytopathologie et entomologie) du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), dont l’expertise est essentielle pour l’identification précise des différents problèmes observés dans les cultures.

Donc, nos plus sincères remerciements à toutes et à tous!

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.

 
 
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME), Eve Abel, agronome (MAPAQ), puis révisé par Mathieu Côté, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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