Températures de saison et précipitations généralement significatives. Carotte, céleri-branche et céleri-rave en récolte. Peu de captures de mouches de la carotte. Interventions contre les punaises; autres insectes généralement tolérables. Tache cercosporéenne en augmentation dans la carotte. Maladies foliaires stables dans le céleri; davantage de maladies de sol. Symptômes de carence stables. Cultures de couverture. DERNIER AVERTISSEMENT et remerciements aux collaborateurs.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pendant la période du 8 au 14 septembre, les températures de jour ont généralement été dans les normales saisonnières, ou légèrement au-dessus. Les températures de nuit ont été généralement au-dessus des normales, mais la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent ont connu quelques nuits plus froides. Les précipitations ont été abondantes, sauf dans certains secteurs de la Montérégie (voir la carte de précipitations). Les températures de jour comme de nuit devraient être encore légèrement au-dessus des normales la prochaine semaine.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Les récoltes se poursuivent dans toutes les régions. Dans Lanaudière, les récentes pluies n’ont pas pu compenser l’insuffisance en eau dans certains secteurs où le feuillage a séché.
Céleri (Montérégie-Ouest seulement)
Les récoltes se poursuivent dans le céleri-branche et le céleri-rave.
INSECTES
Mouche de la carotte
On rapporte de rares captures en Montérégie-Ouest. Les seuils d’intervention n’ayant pas été atteints, aucun traitement n’a été effectué. Aucune capture n’a été rapportée durant la dernière semaine, dans les autres régions.
Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes dans la carotte
On ne rapporte aucune activité notable d’autres ravageurs dans la carotte.
Insectes dans le céleri en Montérégie-Ouest
Les adultes et les larves de punaises ternes sont encore nombreux, et des traitements ont parfois été effectués dans le céleri-branche et le céleri-rave.
La présence des pucerons, des altises à tête rouge et des larves de charançon est pratiquement nulle; celle des mineuses de la feuille est généralement tolérable. Les dommages causés par les tétranyques sont tolérés dans le céleri-rave, puisque les récoltes sont en cours. Les conditions étant de moins en moins favorables au développement des tétranyques, leur présence devrait également être acceptable dans le céleri-branche, sans aucune intervention.
MALADIES
Tache cercosporéenne (Cercospora carotae) et tache alternarienne (Alternaria dauci)
Dans les champs de carottes de pratiquement toutes les régions, on note une présence variable des symptômes de tache cercosporéenne. On remarque une augmentation dans les variétés plus sensibles et dans les champs où les précipitations ont maintenu le feuillage humide. À l’Île-d’Orléans, la tache cercosporéenne et la tache alternarienne sont stables, et les interventions sont terminées.
Des symptômes de pourriture blanche sclérotique, relativement peu nombreux, sont observés lors de la récolte de carottes dans certains champs de Montérégie-Ouest. Ils sont aussi un peu plus nombreux que la semaine dernière dans la Capitale-Nationale (Île-d’Orléans), alors que ceux de blanc ne montrent aucune évolution.
Dans le céleri, le cas de tache septorienne rapporté, la semaine dernière, dans un champ de céleri-rave demeure stable. Les symptômes d’autres maladies foliaires, comme la cercosporose, l’anthracnose, la tache alternarienne et la tache bactérienne, évoluent peu et se limitent à quelques foyers.
La stratégie à adopter contre les maladies foliaires dans le céleri se trouve dans l’avertissement N°11 du 26 juillet 2018.
Dans les maladies de sol, les pertes à la récolte dues aux pourritures sclérotiques et bactériennes dans le céleri-rave peuvent être élevées dans certains champs. Les pertes dans le céleri-branche sont davantage liées à la fusariose.
DÉSORDRES
Dans le céleri, en Montérégie-Ouest, la baisse des températures et les précipitations significatives ont favorisé un développement plus régulier des plants. Les symptômes de gerçure du pétiole (carence en bore) de même que ceux de cœur noir (carence en calcium) sont de moins en moins nombreux.
Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez la section « Stratégie d’intervention contre la nécrose marginale (brûlure de la pointe) dans la laitue, et le cœur noir dans le céleri » présentée dans les pages 4 et 5 de l’avertissement No 4 du 2 juin 2005. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
DERNIER RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Plus la saison avance, plus le choix des cultures de couverture (couvre-sol) diminue. Pourtant, celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
Pour plus d'information
- Cultures de couverture : Les pratiques agricoles de conservation, Habiter le sol par les racines
- Cultures de couverture : un vaste choix et de multiples usages
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Innovations in Cover Crops (outil de décision pour culture de couverture; français/anglais).
- Aide financière par le MAPAQ : Prime-Vert – Volet 1 Interventions en agroenvironnement par une entreprise agricole (sélectionnez ensuite « Pratiques de conservation des sols »).
DERNIER AVERTISSEMENT ET REMERCIEMENTS AUX COLLABORATEURS
À moins que des événements particuliers ne surviennent au cours des prochaines semaines, cet avertissement devrait être le dernier cette saison.
Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) repose sur un vaste réseau de conseillers agricoles qui acceptent généreusement de mettre leur expertise au service de la collectivité et de fournir des données. Les principales personnes ayant collaboré cette année au réseau Carotte et céleri sont présentées dans les deux listes qui suivent. La première présente les collaborateurs et collaboratrices qui ont fourni des informations en lien avec le dépistage des cultures, tandis que la seconde présente celles et ceux qui ont participé au réseau de piégeage de la mouche de la carotte.
Principaux collaborateurs :
Nom | Organisme |
François Demers, agronome | Club les productions Écolo-Max, Saint-Nicolas |
Gabriel Gagné-Fugère | Réseau de lutte intégrée Bellechasse, Québec |
Danielle Gardner, d.t.a. | DG Agriconsultants, Saint-Jean-sur-Richelieu |
Fanny Gingras | Club Agroenvirotech, Saint-Édouard |
Katy Gaudreault | Services AgriXpert, Joliette |
Mélissa Gilbert-Plante, dépisteuse | Réseau de lutte intégrée Orléans inc., Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans |
Denis Giroux, agronome | Réseau de lutte intégrée Bellechasse, Québec |
Amélie Lachapelle, technologue professionnelle | Innovterra Services Conseils, Sainte-Julienne |
Amélie Laporte | Services AgriXpert, Joliette |
Anne Leblond, t.p. | Club Agroenvirotech, Saint-Édouard |
Roxanne Letendre | PRISME, Sherrington |
Karine Mayer, agronome | Services AgriXpert, Joliette |
Annie-Pier Paradis, agronome | Réseau de lutte intégrée Orléans inc., Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans |
Alejandro Polanco, technicien agricole | PRISME, Sherrington |
Carlos Restrepo | PRISME, Sherrington |
Linda Roberge | PRISME, Sherrington |
Patrice Thibault, agronome | Réseau de lutte intégrée Orléans inc., Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans |
Samuel Tremblay, dépisteur | PRISME, Sherrington |
Douko Jean Prévost Vaha, agronome | PRISME, Sherrington |
Hervé Van Der Heyden, biologiste | PRISME, Sherrington |
Collaborateurs au réseau de piégeage de la mouche de la carotte :
Parmi les autres personnes qui collaborent à ce réseau, il est aussi important de mentionner :
- Les producteurs, membres de clubs ou non, qui acceptent généreusement que l’on recueille de l’information sur leur ferme.
- Les conseillers reliés à la vente des produits qui fournissent de l’information utile au réseau.
- Le personnel du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) (phytopathologie et entomologie) du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), dont l’expertise est essentielle pour l’identification précise des différents problèmes observés dans les cultures.
Donc, nos plus sincères remerciements à tous!
Toute intervention de maîtrise d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la lutte intégrée des ennemis des cultures et la réduction de l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME) et Eve Abel, agronome (MAPAQ), puis révisé par Elisabeth Fortier, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.