Mûrissement rapide des cucurbitacées. Nouveaux cas de mildiou dans le concombre dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Quelques cas isolés de pourriture noire sur courge Butternut. Indices pour déterminer quand récolter les courges et leurs conditions d’entreposage optimales. Remerciements aux nombreux collaborateurs.
SITUATION GÉNÉRALE
Pour la période du 25 au 31 août, les températures ont été un peu moins chaudes que les deux semaines précédentes. De la pluie est enfin tombée, mais les quantités reçues ont été faibles à bien des endroits. Les champs non irrigués auraient pris plus d'eau pour prolonger les récoltes, comme dans le concombre, ou bien pour poursuivre adéquatement la maturation des fruits, dans la citrouille par exemple.
D'autre part, le blanc est maintenant très présent dans toutes les cucurbitacées et est d’autant plus fort lorsqu’on s’approche de la récolte. Peu de maladies sur fruits nous ont été rapportées jusqu’à présent, c'est l'avantage des saisons sèches. La qualité et le calibre des courges et des citrouilles semblent satisfaisants, tout comme dans les melons d'eau et les cantaloups.
Le sommaire agrométéorologique, en hyperlien, vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
POURSUITE DES TRAITEMENTS CONTRE LE MILDIOU DU CONCOMBRE
On nous rapporte la présence de plusieurs nouveaux foyers de mildiou dans le concombre, dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.
Pour ceux qui souhaitent récolter leurs champs de concombre ou de cantaloup pour encore plus d’une semaine, nous vous recommandons la poursuite des traitements phytosanitaires.
Consultez l’avertissement Nº 12 du 11 août 2021 pour les stratégies de lutte contre la maladie ainsi que les traitements recommandés.
Les conditions actuelles pourraient être propices au développement de la pourriture noire (Phoma cucurbitacearum; Staganosporopsis cucurbitacearum, syn. Didymella bryoniae) sur les courges Butternut et spaghetti. En effet, lorsque les conditions sont chaudes et humides et que les rosées sont abondantes, la maladie peut apparaître rapidement sur les fruits qui sont tout près de la maturité.
Le pathogène peut survivre sur la semence. Les conditions environnementales de développement de la maladie sont peu documentées. Cependant, on connaît la fourchette de températures optimales d’infection qui est de 20 à 25 °C. L’humidité importe davantage que la température dans le processus d’infection. Le pic d’éjection d’ascospores a lieu après une pluie et durant les périodes de brouillard ou de rosée. De l’eau libre pendant au moins une heure sur les fruits est nécessaire pour que l’infection ait lieu. Par la suite, l’humidité est encore nécessaire pour que les lésions prennent de l’ampleur.
Afin de minimiser tout risque d’infection, dès que la maturité des fruits est atteinte, il est important de sortir rapidement les fruits d’apparence saine des champs. Il faut aussi attendre que les fruits soient secs avant de débuter la récolte, puisqu'en absence de pellicule d’eau, les champignons pathogènes ont moins de risque de se développer lors de l'entreposage.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ) et révisé par Marie-Eve Bérubé, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.