VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS : captures encore en baisse, mais observation possible de pontes. PUCERON DU SOYA : diminution des populations. JAUNISSEMENT DU SOYA : normal ou pas? CÉCIDOMYIE ORANGÉE DU BLÉ : infestations modérées, mais peu de dommages aux grains. DÉSHERBAGE de fin de saison.
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS : LES CAPTURES DE PAPILLONS CONTINUENT DE DIMINUER, MAIS DES PONTES POURRAIENT ENCORE ÊTRE OBSERVÉES
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les papillons
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les papillons
À travers le Québec, les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) continuent de diminuer, avec des captures généralement inférieures à 20 papillons par site. Cliquez ici pour accéder aux résultats détaillés pour chacune des régions. Toutefois, le nombre de papillons ne reflète pas les risques de pontes. Maintenez la surveillance des champs à risque, notamment ceux situés en zones sableuses et avec du maïs à des stades de croissance inégaux.
Le dépistage de masses d’œufs s’est poursuivi cette semaine dans quelques champs et touche à sa fin dans le cadre du RAP. De nouvelles masses d’œufs ont été observées en Montérégie-Est et en Estrie. Certaines étaient fraîchement pondues (de couleur crème), et d’autres, âgées de quelques jours, étaient mauves (saines) ou noires (parasitées). Afin de distinguer les œufs sains des œufs parasités, consultez l’avertissement Nº 16 du 13 août 2021.
Région | Nombre de champs dépistés pour les masses d’œufs | Nombre de dépistages hebdomadaires réalisés dans chacun de ces champs | Nombre de champs où la présence de masses d’œufs ou de jeunes larves a été détectée | Nombre de champs atteignant le seuil cumulatif de 5 % des plants porteurs de masses d’œufs ou de jeunes larves | Seuil cumulatif maximum atteint |
---|---|---|---|---|---|
Abitibi-Témiscamingue | 3 | 4 | 0 | 0 | - |
Bas-Saint-Laurent | 3 | 4 | 3 | 0 | 4 % |
Capitale-Nationale | 3 | 4 | 1 | 0 | 1 % |
Centre-du-Québec | 3 | 4 | 0 | 0 | - |
Chaudière-Appalaches | 3 | 3 | 0 | 0 | - |
Estrie | 3 | 3-4 | 2 | 0 | 2 % |
Lanaudière | 3 | 4 | 1 | 0 | 1 % |
Laurentides | 3 | 4 | 3 | 1 | 7 % |
Mauricie | 3 | 4 | 0 | 0 | 1 % |
Montérégie-Est | 6 | 4 | 4 | 1 | 6 % |
Montérégie-Ouest | 11 | 4 | 8 | 1 | 7 % |
Outaouais | 6 | 4 | 5 | 2 | 33 % |
BAISSE DES POPULATIONS DE PUCERON DU SOYA AU QUÉBEC
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les ravageurs du soya
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les ravageurs du soya
Les populations de puceron du soya continuent de diminuer à l’échelle provinciale. En revanche, certaines populations en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale restent supérieures au seuil de 250 pucerons par plant, mais le stade du soya (R5-R6; cliquez ici pour le guide des stades) est trop avancé pour que le puceron ait un impact sur la culture. À ce stade, une intervention phytosanitaire ne serait pas rentable, d’autant plus que la présence d’ennemis naturels est aussi rapportée.
JAUNISSEMENT DU SOYA EN FIN DE SAISON : NORMAL OU PAS?
En fin de saison, la culture du soya passe du vert au jaune, et les plants perdent leurs feuilles; ils sont en sénescence. L’apparition de taches foliaires est souvent observée en même temps que le jaunissement. Dans ce contexte, le jaunissement des plants est un phénomène normal. Si le jaunissement et l’apparition de taches s’observent sur les premières feuilles du bas, avec une progression vers le haut, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Par ailleurs, il est également possible que le jaunissement des plants soit causé par un problème phytosanitaire. Si les premières feuilles de soya qui jaunissent sont celles du haut, il est probable qu’un phénomène autre que la sénescence soit en cause, comme une carence en potassium ou une maladie.
Pour en savoir davantage sur ces différents problèmes, consultez la fiche technique Jaunissement du soya en fin de saison : sénescence normale ou problème phytosanitaire?
CÉCIDOMYIE ORANGÉE DU BLÉ : INFESTATION MODÉRÉE DANS CERTAINS CHAMPS, MAIS PEU DE DOMMAGES AUX GRAINS
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les ravageurs du blé
La cécidomyie orangée du blé (COB) peut causer des pertes de rendement et de qualité importantes dans le blé. Ce sont les larves de COB qui endommagent les grains. Les dommages sont plus importants lorsque les larves commencent à s’alimenter tôt lors du développement des grains.
Aucun seuil de dommage économique n’est disponible pour le Québec. À titre informatif, dans l’Ouest canadien, il est établi que le blé de grade No 1 peut tolérer jusqu’à 6 % de grains infestés (grains avec présence d’au moins une larve) avant qu’un déclassement n’ait lieu. Pour les autres grades, le seuil toléré est de 10 % de grains infestés.
Sur 32 champs suivis par le RAP cette année, 6 champs ont atteint le seuil de 10 % de grains infestés. Un champ localisé à Mirabel (dans les Laurentides) avait 35 % de grains infestés par la COB, mais seulement 6 % des grains présentaient des dommages de COB au stade pâteux mou du blé. Pour la grande majorité des champs, les taux de grains infestés sont supérieurs aux taux de grains endommagés. Cela signifie probablement que l’alimentation des larves a débuté tardivement et rappelle que le niveau d’infestation des grains ne permet pas toujours de prévoir l’ampleur des dommages. Les champs ou secteurs ayant un historique d’infestation devraient toutefois être suivis de façon plus serrée.
Pour en connaître davantage sur la biologie de l’insecte, consultez la fiche d’IRIIS phytoprotection et le bulletin d’information Nº 19 du 26 juin 2015.
DÉSHERBAGE DE FIN DE SAISON
Groupe de travail du RAP Grandes cultures en malherbologie
La fin de la saison culturale est une bonne période pour réprimer efficacement les mauvaises herbes vivaces (pissenlit, plantain, etc.), les annuelles hivernantes (bourse-à-pasteur, vergerette du Canada, etc.) et les bisannuelles (armoise bisannuelle, petite bardane). Un dépistage doit d’abord être réalisé (avertissement Nº 16 du 13 août 2021) afin d’établir les meilleures stratégies de lutte intégrée. Il permet de déterminer la nécessité d’intervenir ou non en prérécolte ou en postrécolte. Il permet aussi de déceler d’éventuelles résistances aux herbicides.
Stratégies de lutte
Travail de sol
L’identification et l’observation du système racinaire des mauvaises herbes permettent, par exemple, de choisir le bon équipement et d’ajuster la profondeur du travail de sol en fonction des mauvaises herbes à réprimer. La fiche du CETAB+ Répression du laiteron des champs, du chardon des champs et du tussilage fournit de l’information à cet effet.
Régie
Les cultures de couverture sont aussi un bon moyen de couvrir les sols et de compétitionner les mauvaises herbes de fin de saison. Le programme Prime-Vert offre une aide financière pour cette pratique. La Brochure de la Caravane Santé des Sols contient des informations pratiques (taux de semis, besoins en eau et en fertilisants, propriétés, facilité de destruction, etc.) sur plusieurs espèces de cultures de couverture. La page Facebook Cultures de couverture Québec est également une source d’informations et d’échanges très intéressante.
Herbicides
L’efficacité des herbicides est augmentée à cette période de l’année, car la surface foliaire des mauvaises herbes est plus importante et la translocation des hydrates de carbone vers les racines leur permet d’atteindre ces parties de la plante. Les mauvaises herbes doivent cependant être en croissance active et ne pas avoir été affectées par un gel mortel, par le travail du sol ou par d'autres stress comme la sécheresse. Si la répartition des adventices est en foyers, les traitements localisés peuvent être un moyen efficace de diminuer l’usage des pesticides.
Il est important de spécifier que les stratégies peuvent être simples ou combinées.
Pour plus d’information
- Fiche technique Le dépistage des mauvaises herbes et le désherbage de fin de saison
- Quelques informations sur des mauvaises herbes problématiques : pissenlit, morelle noire de l’Est, armoise bisannuelle, ériochloé velue, amarante tuberculée (avertissement Nº 20 du 27 août 2020)
- Service de détection de la résistance des mauvaises herbes du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ
- Votre conseiller agricole
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été révisé par Pierre-Antoine Thériault, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.