Températures chaudes et précipitations faibles, sauf pour quelques régions. Encore des plantations en Montérégie-Ouest. Faible activité des punaises, augmentation des pucerons, des altises et des chenilles. Escargots et limaces en bordure. Maladies de sol généralement acceptables. Mildiou et tache bactérienne à surveiller en Montérégie-Ouest. Peu de brûlure de la pointe.
RÉSUMÉ CLIMATIQUE et RISQUES ASSOCIÉS
Après une période froide, le Québec a vécu, du 4 au 10 août, une période chaude avec des températures de jour généralement au-dessus des normales pour toutes les régions. Mis à part en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, les températures de nuit ont été au-dessus des normales pendant 4 à 7 nuits, selon les régions. Les précipitations ont été généralement très faibles, à l'exception des Laurentides, de quelques endroits en Montérégie et en Outaouais qui ont connu des épisodes de pluie plus importants (voir la carte des précipitations). Les conditions survenues au cours de la période ont ralenti la croissance des cultures par endroits en raison du manque d'eau, du flétrissement et même de la sénescence ayant été rapportés. L'irrigation est devenue nécessaire là où c'est possible et améliore grandement le développement des cultures.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Les plantations sont terminées dans la Capitale-Nationale et se poursuivent en Montérégie-Ouest.
INSECTES
Punaise
Dans toutes les régions, les populations de punaises sont généralement faibles. Leurs dommages ont toutefois justifié quelques traitements, par exemple en Chaudière-Appalaches où le nombre de larves avait dépassé le seuil.
Pucerons
La présence des pucerons est variable, mais souvent en augmentation dans toutes les régions. Des interventions sont parfois effectuées. En Montérégie-Ouest, on observe moins de pucerons ailés, mais beaucoup d’aptères incluant le Nasonovia (puceron de la laitue). Autour de la Capitale-Nationale, les envolées et les colonies sont encore fréquentes, mais on rapporte des populations tout de même plus faibles que lors d’années dites normales. En Chaudière-Appalaches, les populations varient sur les sites déjà traités en fonction de l’efficacité des interventions; cependant, aucun nouveau site ne nécessite un traitement.
Autres insectes
Le nombre d’altises à tête rouge est en augmentation en Montérégie-Ouest et quelques champs ont été traités. En Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, leur activité demeure tolérable.
La présence de chenilles fausses-arpenteuses a justifié, encore cette semaine, quelques traitements en Montérégie-Ouest. Dans cette région, on rapporte aussi des thrips, des larves de mouche des semis dans de récentes plantations ainsi que des escargots et des limaces en bordure de champs. Aucune intervention n’est faite dans ces cas. Les températures chaudes ont également favorisé l’augmentation des populations de thrips autour de la Capitale-Nationale.
Dans toutes les régions, la présence de cicadelles n’a pas justifié d’intervention, aucun cas de jaunisse n’ayant été confirmé dans la laitue.
MALADIES DE SOL
En Montérégie-Ouest, le nombre de plants affectés par l’affaissement pythien, l’affaissement sclérotique et la pourriture basale (Rhizoctonia solani) se maintient généralement à moins de 5 à 10 % des plants. Les pertes dans les champs avec historique de risques peuvent cependant atteindre 25 % dans le cas de l’affaissement pythien et 50 % dans le cas de l’affaissement sclérotique.
Quant à la moisissure grise (Botrytis cinerea) et aux pourritures bactériennes, elles demeurent relativement peu présentes.
Autour de la Capitale-Nationale, la présence de pourriture basale et d’affaissement sclérotique est faible et généralement localisée.
MALADIES FOLIAIRES
Les symptômes de mildiou sont variables en Montérégie-Ouest. Ils sont toutefois généralement en diminution et limités aux feuilles basales, sans monter sur les feuilles commercialisables.
Les symptômes de tache bactérienne sont également variables en Montérégie-Ouest. Quelques foyers peuvent être fortement affectés et des traitements sont effectués. On observe également la présence de tache luisante (« varnish spot »).
DÉSORDRES
En Montérégie-Ouest, la brûlure de la pointe et l’assèchement marginal se situent à de faibles niveaux. La présence de ces symptômes dans les autres régions est négligeable. L’avertissement N° 4 du 2 juin 2005 donne plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe.
On retrouve quelques cas de montaison hâtive dans des laitues frisées en Montérégie-Ouest et plusieurs cas en Chaudière-Appalaches où le stress hydrique est particulièrement élevé.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME), Eve Abel, agronome (MAPAQ), puis révisé par Elisabeth Fortier, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.