Températures et précipitations variables selon les régions; conditions généralement favorables aux maladies. Les récoltes se poursuivent et sont généralement de bonne qualité. On observe une faible activité des punaises et une augmentation variable des pucerons, des altises et des vers gris. Les maladies de sol et foliaires sont en augmentation en Montérégie-Ouest.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
De façon générale au Québec, les températures sont restées autour ou au-dessus des normales saisonnières, le jour. Le Bas-Saint-Laurent a connu quelques nuits fraîches, sous les normales, alors que les régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Montérégie, de l'Estrie, de la Capitale-Nationale, et des Laurentides ont connu quelques ou plusieurs nuits au-dessus des normales. Les températures de nuit étaient dans les normales pour les autres régions. Des précipitations importantes ont eu lieu en Abitibi, en début de période; elles ont été moins intenses dans les autres régions (voir la carte des précipitations). Aucun nouveau dommage de vent, de pluie forte ou de grêle n'a été rapporté.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Les plantations et les récoltes se poursuivent dans toutes les régions. La croissance et les récoltes se déroulent bien.
INSECTES
Punaises
En Montérégie-Ouest, la pression des punaises ternes et des punaises brunes, adultes et larves, est généralement faible, et peu de traitements ont été nécessaires. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, on rapporte des punaises adultes, peu de larves et de dommages, et aucun traitement. Les seuils d’intervention recommandés sont présentés dans l'avertissement N° 4 du 4 juin 2020.
Pucerons
Les populations de pucerons augmentent dans toutes les régions, à divers niveaux. En Montérégie-Ouest, leur présence, incluant le Nasonovia (puceron de la laitue), a justifié plusieurs traitements. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, on note de nouvelles envolées et de nouvelles colonies. Quelques traitements y ont été effectués, en régie biologique et en conventionnelle.
Autres insectes
L’activité des altises à tête rouge est stable et occasionne peu de dommages.
Les vers gris sont légèrement actifs, et des traitements ont été nécessaires contre les vers-gris moissonneurs, en Montérégie-Ouest, dans de jeunes semis, sur un retour en laitue et en présence de mauvaises herbes. On rapporte encore, cette semaine, des larves de mouche des semis dans quelques champs.
Les vers gris sont légèrement actifs, et des traitements ont été nécessaires contre les vers-gris moissonneurs, en Montérégie-Ouest, dans de jeunes semis, sur un retour en laitue et en présence de mauvaises herbes. On rapporte encore, cette semaine, des larves de mouche des semis dans quelques champs.
Les cicadelles, dont la cicadelle de l’aster, sont présentes en faible nombre un peu partout dans la province, et aucune intervention n’est prévue. Les chenilles de fausse-arpenteuse sont encore peu nombreuses en Montérégie-Ouest. L’activité et les dommages des perce-oreilles à l’île d’Orléans demeurent tolérables.
MALADIES DE SOL
En Montérégie-Ouest, on rapporte peu de plants affectés par l'affaissement pythien, sauf dans une ferme où il cause davantage de pertes. Pour plus d’information sur cette maladie, consultez la section « Affaissement sec » de l’avertissement N° 7 du 14 juin 2007.
Les dommages causés par l’affaissement sclérotique sont en augmentation, mais très variables selon les champs et les fermes, causant de 0 à 15 % de pertes. Cette maladie est décrite dans l'avertissement Nº 5 du 13 juin 2019.
Les cas de pourriture basale (Rhizoctonia solani) sont encore plus variables, soit de 0 à 20 % de plants affectés, parfois en augmentation, parfois en diminution. Des traitements fongicides sont effectués. On retrouve également cette maladie sur quelques sites, autour de la Capitale-Nationale.
À l’île d’Orléans, les pourritures à la base des plants, provoquées par la moisissure grise (Botrytis cinerea), se sont avérées moins dommageables que ce qui était anticipé en fonction des conditions climatiques favorables au développement de la maladie. La maladie est peu présente en Montérégie-Ouest.
MALADIES FOLIAIRES
Les symptômes de mildiou continuent d’augmenter en Montérégie-Ouest. Les régies fongicides sont en cours dans plusieurs champs, alors que des traitements intensifs sont parfois nécessaires. Le mildiou n’est pas rapporté dans les autres régions.
Les symptômes de tache bactérienne observés en Montérégie-Ouest sont peu nombreux et se retrouvent principalement dans le radicchio.
Les symptômes de tache bactérienne observés en Montérégie-Ouest sont peu nombreux et se retrouvent principalement dans le radicchio.
DÉSORDRES
En Montérégie-Ouest, on observe un peu de montaison hâtive dans la laitue frisée. Quant aux nouveaux cas de brûlures de la pointe et d’assèchement marginal, ils se retrouvent principalement dans la laitue romaine, jusqu’à 15 % des plants. Très peu de symptômes sont rapportés dans les autres régions. L’avertissement N° 4 du 2 juin 2005 donne plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME), Eve Abel, agronome (MAPAQ) et Jeanne Durivage, stagiaire (MAPAQ), puis révisé par Elisabeth Fortier, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.