Pyrale du maïs (race bivoltine, 1re génération) : les captures de papillons se poursuivent faiblement; les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Pyrale univoltine : deux premiers papillons capturés à un site en Chaudière-Appalaches et un site dans les Hautes-Laurentides; dates prévisionnelles de dépistage au champ, de traitements et d’introduction de trichogrammes pour plusieurs régions. Charbon commun : début d'observation.
PYRALE DU MAÏS
Bivoltine
Seulement deux papillons de la 1re génération de la pyrale bivoltine ont été capturés au cours de la dernière semaine, à un site dans la Capitale-Nationale. Parmi les collaborateurs du RAP Maïs sucré qui effectuent des suivis au champ, quelques collaborateurs nous ont rapporté une faible présence de jeunes larves de pyrale. Des traitements sont prévus à ces endroits, car le seuil économique d’intervention a été atteint. Pour le reste des champs suivis dans le cadre du RAP, la situation semble peu préoccupante encore cette semaine.
Larve de pyrale du maïs dans une croix
Photo : Catherine Thireau, agr. (Services agronomiques Catherine Thireau)
Univoltine
Au cours de la dernière semaine, deux premiers papillons de la pyrale univoltine ont été capturés dans tout le réseau de piégeage du RAP Maïs sucré, soit une capture à un site dans la Chaudière-Appalaches et une autre à un site dans les Hautes-Laurentides. De façon générale, cela indique que les populations de cette race de pyrale sont faibles, mais cela ne garantit pas qu’il y aura absence de ponte sur les plants de maïs dans un champ donné. Nous effectuons le suivi de tiges de maïs infestées par des larves de pyrale en 2020 et des papillons ont émergé de ces tiges cette semaine au Centre-du-Québec. Cette observation, ainsi que les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jours de croissance, confirment les dates émises la semaine dernière pour le dépistage des larves et les traitements insecticides.
À titre de rappel, pour les Basses-Laurentides, le Centre-du-Québec, l’Estrie, Lanaudière, Laval, la Mauricie, la Montérégie et l’Outaouais, les dates de traitements sont indiquées ci-dessous. La stratégie d'intervention à un ou deux traitements devrait être privilégiée avant une stratégie à trois traitements.
- Stratégie à 1 traitement : 10 juillet
- Stratégie à 2 traitements : 5 et 12 juillet
- Stratégie à 3 traitements : 29 juin, 6 juillet et 13 juillet
Pour les régions de la Capitale-Nationale, de la Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, des Hautes-Laurentides et du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le cumul des degrés-jours de croissance et les récentes captures indiquent que les premières pontes de la pyrale univoltine pourraient débuter vers le 3 juillet. Ainsi, les premières larves pourraient être observées vers le 8 juillet dans ces régions. Rappelons que les trichogrammes doivent être introduits au champ avant le début de la ponte de la pyrale du maïs. Les dates de traitements sont indiquées ci-dessous. Comme mentionné précédemment, la stratégie d'intervention à un ou deux traitements devrait être privilégiée avant une stratégie à trois traitements.
- Stratégie à 1 traitement : 19 juillet
- Stratégie à 2 traitements : 14 et 21 juillet
- Stratégie à 3 traitements : 8, 15 et 22 juillet
Le dépistage champ par champ devrait être privilégié, car il permet de mieux cibler les dates de traitements et d’éviter les traitements inutiles. Il permet d’évaluer l’état d'infestation d'un champ en particulier et de déterminer si un traitement insecticide contre la pyrale du maïs est justifié. Les dates indiquées ci-dessus peuvent varier de quelques jours, selon les observations effectuées par les collaborateurs du RAP. Les prochains avertissements vous informeront des changements, s’il y a lieu. Les champs qui sont particulièrement à surveiller et à protéger, s’il y a lieu, sont les champs de maïs qui auront atteint ou dépassé le stade 6 feuilles durant la ponte de la pyrale univoltine. Pour plus d’information, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2021 et la fiche technique Pyrale du maïs.
CHARBON COMMUN
Des collaborateurs nous ont rapporté la présence de charbon commun dans certains champs de maïs sucré. Cette maladie a été très présente en 2020, ce qui peut constituer une source d’inoculum. L’infection est favorisée par les averses, ainsi que l’humidité et des températures élevées, conditions météorologiques qui ont prévalu dans les dernières semaines. L'infection par le champignon est aussi favorisée lorsque les plants ont été endommagés par la grêle, le gel, la sécheresse, les blessures mécaniques, les herbicides ou les insectes (ex. : punaise brune); conditions aussi présentes cette saison. La maladie est aussi plus couramment observée dans les champs trop fertilisés en azote ou amendés de façon importante avec des engrais organiques.
Le charbon commun cause peu de dommages au maïs sucré en général et il n’y a aucun traitement fongicide homologué pour le contrôler. Dans une situation où cette maladie serait un problème récurrent dans vos champs, nous vous recommandons de prioriser des variétés plus résistantes, de minimiser les risques de blessures aux plants et d’opter pour une fertilisation adéquate. Pour plus de détails sur le charbon commun, consultez le site Web du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) en cliquant ici.
Le charbon commun cause peu de dommages au maïs sucré en général et il n’y a aucun traitement fongicide homologué pour le contrôler. Dans une situation où cette maladie serait un problème récurrent dans vos champs, nous vous recommandons de prioriser des variétés plus résistantes, de minimiser les risques de blessures aux plants et d’opter pour une fertilisation adéquate. Pour plus de détails sur le charbon commun, consultez le site Web du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) en cliquant ici.
Charbon commun sur plants de maïs sucré
Photo 1 : P. Allimann (MAPAQ); Photos 2 et 3 : B. Duval, agr. (MAPAQ)
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ) et révisé par Line Bilodeau, agr. M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.