Situation actuelle. Poivron et tomate : période à risque pour les carences en calcium. Quelques cas de maladies bactériennes et de tache septorienne dans les tomates. Poivron : premiers cas de tache bactérienne, bon contrôle des pucerons, premiers adultes de la punaise terne. Début du piégeage de la pyrale. Aubergine : la ponte du doryphore est débutée dans la plupart des régions, observation de pucerons et de tétranyques. Cerise de terre : présence de chrysomèle trirayée qui peut nécessiter des interventions.
SITUATION ACTUELLE
Les plantations plus hâtives sont au stade floraison ou début fruit; la floraison commence pour les autres.
La dernière semaine a été plus clémente que la précédente, avec quelques précipitations et des températures plus fraîches. Le cumul des précipitations demeure toutefois inférieur à celui de l’année précédente. Environnement Canada prévoit des pluies importantes pour la fin de semaine et des températures près des normales de saison. Ces précipitations abondantes accroissent les risques de pourriture apicale. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le sommaire agrométérologique solanacées.
Beaucoup de plants montrent des signes de stress dû au froid, au manque d’eau ou au vent. Un apport de fertilisation azotée et une augmentation du nombre de cycles d’irrigation encourageraient une bonne reprise des plants.
POIVRON ET TOMATE : PÉRIODES À RISQUE POUR LES CARENCES EN CALCIUM
Les précipitations annoncées, après un mois record de faible pluviométrie à l’échelle provinciale, entraînent des risques de carences en calcium. Lorsque les systèmes d’irrigation goutte-à-goutte ne sont pas gérés de manière à assurer une humidité appropriée et constante du sol, des pluies soudaines et abondantes provoquent des poussées de croissance qui favorisent l’apparition de la pourriture apicale (carence en calcium) sur les fruits de tomate et de poivron.
Étant donné que le calcium est peu mobile dans la plante, des températures chaudes accentuent le désordre en favorisant un développement végétatif accéléré. De plus, tout ce qui affecte la santé et la vigueur racinaire limite l’absorption du calcium : sol compacté, sol sec ou gorgé d’eau, maladies racinaires, sarclage trop agressif.
Assurez une irrigation constante et suffisante afin de conserver une bonne humidité du sol. Ceci va limiter les poussées de croissance en dents de scie causées par des irrigations trop fluctuantes ou à la suite d'averses qui surviennent après une période de sécheresse. Évitez le fanage des plants causé par un sol trop sec pendant le jour et trop humide durant la nuit. Une bonne irrigation est le facteur le plus important pour limiter les risques de pourriture apicale.
Vous trouverez plus d'information sur la fiche technique Pourriture apicale du poivron et de la tomate de champ.
TOMATE
Maladies
Quelques cas de moucheture bactérienne et chancre bactérien sont rapportés en Montérégie, mais la situation reste stable.
Rappel de la stratégie de traitement : consulter l'avertissement Nº 3 du 10 juin 2021.
Fiche technique : Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ.
Un premier cas de tache septorienne (Septoria lycopersici) a aussi été rapporté en Montérégie.
INSECTES
Pour le moment, aucun collaborateur ne rapporte d’insecte problématique dans la tomate.
POIVRON
Maladies
Des premiers cas de tache bactérienne sont rapportés dans le poivron (Laurentides et Montérégie).
Rappel de la stratégie de traitement : consulter l'avertissement Nº 3 du 10 juin 2021.
Fiche technique : Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ.
INSECTES
Pucerons
La situation est sous contrôle dans l’ensemble des régions, mais il y a encore quelques sites où une présence est rapportée.
Pyrale du maïs
Dans le réseau Maïs sucré, il n’y a pas eu de capture cette semaine. Les pièges de pyrale du réseau Solanacées ont été installés cette semaine. À noter que la pyrale du maïs est attirée à pondre sur des plants de poivrons à partir du moment où les fruits atteignent 2,5 cm de diamètre.
Punaise terne
Quelques punaises adultes sont observées en Montérégie. Toutefois, leur nombre ne justifie pas une intervention pour le moment.
AUBERGINE
Insectes
Doryphore
Plusieurs collaborateurs signalent la présence d’adultes et la ponte est bien amorcée dans la plupart des régions. Pour un rappel de la technique de dépistage et des techniques d’intervention, consulter l'avertissement Nº 2 du 3 juin 2021.
La couleur jaune des masses d’œufs indique une ponte fraîche, tandis que la couleur orangée indique que l’éclosion approche. Selon la température, les larves apparaissent dans les 5 à 11 jours qui suivent la ponte.
Malgré le fait que l’on vise normalement le stade larvaire, il peut arriver que les adultes causent d’importantes défoliations justifiant un traitement contre les adultes. Toutefois, sur les très petites superficies, il est possible de retirer manuellement les adultes.
Les pucerons (Lanaudière et Montérégie), les altises (Capitale-Nationale et Montérégie) et les tétranyques à deux points (Chaudière-Appalaches et Montérégie) ont aussi été observés, mais ne nécessitent pas de traitement pour le moment.
Les pucerons (Lanaudière et Montérégie), les altises (Capitale-Nationale et Montérégie) et les tétranyques à deux points (Chaudière-Appalaches et Montérégie) ont aussi été observés, mais ne nécessitent pas de traitement pour le moment.
CERISE DE TERRE
Insectes
Chrysomèle trirayée de la pomme de terre (Lema daturaphila)
Cette chrysomèle a été signalée dans quelques cas en Montérégie dans la cerise de terre en production biologique. Lorsque d’autres plantes de la famille des Solanacées sont présentes dans l’environnement immédiat, la chrysomèle trirayée peut s’y s’attaquer, mais l’insecte préfère la cerise de terre.
Les œufs de la chrysomèle trirayée ressemblent beaucoup à ceux du doryphore. Selon Jean-Philippe Légaré du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP, MAPAQ), les œufs du doryphore sont plus allongés, plus dressés à la verticale et sont luisants et propres. Ceux de la chrysomèle sont un peu moins effilés, moins dressés et sont souvent recouverts d’une substance visqueuse.
Chrysomèle trirayée (adultes et larve) dans la cerise de terre
Photo : Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre inc.)
Le TROUNCE est homologué en régie biologique contre les coléoptères et semble être efficace sur les larves de chrysomèle trirayée lorsque la pression le justifie. Aucun seuil de traitement n’est reconnu, mais celui recommandé pour le doryphore de la pomme de terre peut servir de référence.
Les pucerons et les tétranyques à deux points ont aussi été observés, mais ne nécessitent pas de traitement pour le moment.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Karine Fortier-Brunelle, agr. et Riva Khanna, agr. (MAPAQ), avec la collaboration de Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre inc.). Il a été révisé par Marianne St-Laurent, agr. M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Solanacées ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.