DÉVELOPPEMENT DES ARBRES ET TRAVAUX AU CHAMP
Dans la nuit de dimanche à lundi, du 23 au 24 mai, quelques collaborateurs du réseau ont rapporté des dommages légers de gel printanier dans le Centre-du-Québec et en Estrie. L’étendue des dommages et leur sévérité sont à confirmer.
La chaleur de la dernière semaine a fait évoluer rapidement le stade des bourgeons. Il en est de même pour la croissance des mauvaises herbes qui sont maintenant au-delà du stade critique pour le chiendent, la vesce jargeau et le gaillet dans certains secteurs. Surveillez-les de près si l’herbicide de postlevée n’est pas appliqué.
Le tableau des observations régionales montre l'évolution des bourgeons et des degrés-jours chez les collaborateurs du réseau.
Comme des cônes femelles ont été observés sur des sapins Cook, des sapins Fraser et parfois sur des sapins baumiers, ils doivent être retirés à la main, car leur présence nuit au développement des arbres et à leur qualité esthétique. Le meilleur moment pour les retirer est lorsqu’ils atteignent en moyenne 25 à 40 mm (1 à 1,5 pouce) de hauteur. Leur présence est la conséquence d’un stress vécu par ces arbres l’année précédant leur apparition.
LE PUCERON DES POUSSES DU SAPIN
Le dépistage des pucerons est terminé. Les dommages de pucerons dans les nouvelles pousses ne sont pas encore visibles. Il est possible qu’ils le deviennent dans la prochaine semaine sur des pousses de stades IV et V. Un traitement réalisé après l'apparition des dommages est très peu efficace, car les pucerons sont bien protégés par les aiguilles de la pousse et par le miellat qu'ils produisent.
LA CÉCIDOMYIE DU SAPIN
La cécidomyie du sapin est toujours en activité. Une plus grande quantité de larves et un début de formation de galles ont été observés à certains endroits en Estrie et en Chaudière-Appalaches. Si le nombre de larves observées est élevé dans les pousses, l’intervention doit être faite à ce moment, c'est-à-dire avant la fermeture des galles. Consultez votre conseiller pour établir la stratégie d’intervention.
TORDEUSE DES BOURGEONS DE L'ÉPINETTE
Un projet de deux ans, financé par le MAPAQ et réalisé par Fertior, en étroite collaboration avec le MAPAQ de la Chaudière-Appalaches, vient tout juste d'entamer sa deuxième année de réalisation. L'objectif du projet consiste à acquérir des connaissances sur la tordeuse des bourgeons de l'épinette dans le contexte commercial des plantations d'arbres de Noël. Il est évidemment trop tôt pour faire des recommandations sur les stratégies de contrôle, mais il sera possible, dans le cadre des avertissements, de vous informer des observations faites sur le terrain.
Pour plus d'information sur le cycle de vie de cette tordeuse, vous pouvez consulter le site suivant.
BALAI DE SORCIÈRE
Il est grand temps d’enlever les branches atteintes par la rouille-balai de sorcière, puisque la sporulation du champignon (poudre jaune) sera observée sous peu et est imminente en Montérégie. Après ce moment, on doit attendre la fin de la sporulation avant de recommencer à couper les branches infectées. En répétant le travail d’éradication chaque printemps, le taux d’infestation diminuera avec le temps.
LA BRÛLURE DES POUSSES (DELPHINELLA)
La chaleur de la semaine dernière a permis de traverser rapidement une grande partie de la fenêtre sensible à la brûlure des pousses. Cependant, si des arbres sensibles, présentant des symptômes de 2020, sont encore aux stades III+ et IV, le nouveau feuillage doit être protégé avant la prochaine pluie, selon la stratégie appliquée. Consultez votre conseiller.
Les nouvelles pousses ou les aiguilles affectées par cette maladie ne sont pas encore apparentes.
ROUGE DES AIGUILLES
L’éjection des spores du rouge des aiguilles (Lirula sp.) n’est pas encore commencée. Nous surveillons la situation de près. Pour en connaître plus sur cette maladie et sur la stratégie de contrôle, consultez cette fiche technique.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Dominique Choquette, agronome (MAPAQ) et révisé par Mathieu Côté, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Arbres de Noël ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.