Fraise, Avertissement No 6, 19 mai 2021

CONDITIONS MÉTÉO

Au cours de la semaine dernière, les températures de jour ont été chaudes, mais les nuits sont demeurées fraîches. Il y a eu très peu de précipitations, et les sols sont secs actuellement. Certains étangs d’irrigation sont également plus bas qu’habituellement à cette période de l’année. Pour les 7 prochains jours, Environnement Canada prévoit des températures chaudes jusqu’à samedi, suivies d’une baisse pour rejoindre des valeurs plus saisonnières par la suite. Consultez le sommaire agrométéorologique pour plus de détails. 

PUCERONS DU FRAISIER AILÉS

Cette semaine, nous avons eu des mentions d’observations des premiers pucerons du fraisier ailés dans les Laurentides. Cependant, les populations sont faibles.

Si vous avez encore des problèmes de virus dans certains de vos champs, afin d’éviter leur transmission d’un champ infecté vers les champs en implantation, il faut viser la forme ailée des pucerons, car ce sont eux qui transportent les virus. 
 

ALTISES

Cette semaine, on nous mentionne l’observation d’altises en bordure de champs, mais sous les seuils de nuisibilité. Pour plus de détails sur cet insecte, veuillez consulter la fiche technique Altise à tête rouge.

 

Lors de la dernière saison, plusieurs producteurs ont eu des populations élevées de cicadelles dans leurs champs, et des symptômes sur le feuillage ont été observés. Les larves et les adultes de cicadelles peuvent piquer les nervures à l’extrémité des feuilles de fraisiers pour sucer la sève. Par la suite, les feuilles se déforment, et la pointe des feuilles jaunit.  
 

En 2020, les premières observations de cicadelles adultes ont eu lieu à la fin mai, puis les dommages ont été visibles sur le feuillage vers la fin juin. En plus de créer ces symptômes sur le feuillage, elles risquent aussi de transmettre des phytoplasmes, qui peuvent induire le pétale vert ou la jaunisse de l’aster chez le fraisier (syn. phyllodie infectieuse des akènes).  

Malheureusement, peu de connaissances existent au sujet de la diversité des cicadelles dans les champs de fraises du Québec et à propos de leur incidence possible sur la transmission des maladies. C’est la raison pour laquelle un projet est actuellement financé via le programme Innov’action. Ce projet a démarré ce printemps et il est piloté par les chercheurs Edel Pérez López, Valérie Fournier et Charles Goulet, de l’Université Laval, en collaboration avec plusieurs conseillers issus du MAPAQ et de clubs. 

Dans le cadre du projet, des pièges collants jaunes ont été mis en place dans divers champs de producteurs de fraises de différentes régions du Québec, afin de (1) déterminer la diversité des cicadelles présentes dans les champs de fraises du Québec; (2) déterminer la diversité des phytoplasmes présents dans les cicadelles capturées, et la capacité de ces dernières à les transmettre; (3) développer une méthode de diagnostic rapide et efficace pour l'identification des phytoplasmes transmis par les cicadelles.

Des débuts de captures sur les pièges ont eu lieu au cours de la dernière semaine.
 

Si vous avez eu des problèmes importants dans vos champs l’été dernier, vous pouvez y installer des pièges collants jaunes, puis les envoyer au laboratoire d’Edel Pérez López pour l’identification. Vous pouvez communiquer avec lui (edel.perez-lopez.1@ulaval.ca) et Nicolas Plante (nicolas.plante.4@ulaval.ca) pour plus de détails.
 

Pour plus d'information sur ces insectes et les dommages qu’ils occasionnent, veuillez consulter cette fiche d’IRIIS.

 

Dans des champs qui avaient eu de fortes pressions de cicadelles l’an dernier, certains observateurs nous mentionnent la présence de symptômes de pétales verts. Ces symptômes de pétales verts ou de phyllodie sont parfois non parasitaires ou parfois associés à la présence de phytoplasmes qui ont été transmis aux plants par des cicadelles. Si vous avez des cas similaires, il est recommandé de les faire valider au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) s’il y a présence de phytoplasmes dans les plants symptomatiques.
 

 

 

Les premières interventions contre le blanc ont débuté dans les champs les plus à risque. Cette maladie se développe bien lorsqu’il y a des périodes sèches entrecoupées de périodes de mouillures, comme des rosées. Les jeunes feuilles et les fleurs sont les parties les plus sensibles aux infections par le blanc. Les infections ont toujours lieu de 7 à 10 jours avant l’apparition des symptômes, ce qui amène les symptômes des premières infections de la mi-mai à apparaître à la fin de mai. Veuillez consulter la fiche technique Blanc du fraisier pour plus de détails.

 

Dans les champs qui sont aux stades sensibles, des interventions contre la moisissure grise, l'anthonome ou la punaise terne ont eu lieu lors de la dernière semaine ou auront lieu sous peu.

Le guide Fraisier : Traitements phytosanitaires 2021 est maintenant disponible en ligne, sur le site du CRAAQ. Procurez-vous dès maintenant ce guide indispensable pour la culture de la fraise!