Les stades de développement du cultivar 'Patriot'. Sommaire météo. Protégeons les abeilles des pesticides. Aucune observation d'infections primaires par la pourriture sclérotique. Début de la floraison et risque d'anthracnose. Traitements localisés des plantes indésirables. Informations complémentaires sur l'herbicide biologique BIOLINK EC.
STADES DE DÉVELOPPEMENT DU CULTIVAR 'PATRIOT'
Stades de développement
Régions | Bourgeons à feuilles | Bourgeons à fruits |
Montérégie | Expansion des pousses | Début chute des corolles (petal fall) |
Laurentides et Lanaudière | Expansion des pousses | Floraison (bloom) |
Estrie, Centre-du-Québec et Mauricie | Déroulement des feuilles | Floraison (bloom) |
Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale | Déroulement des feuilles | Boutons dégagés (late pink bud) |
Bas-Saint-Laurent | Pointe verte 6-13 mm | Boutons serrés (tight cluster) |
Liste et photos des stades du bleuet en corymbe : Highbush blueberry growth stages table (en anglais)
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades atteints dans certaines bleuetières pour le cultivar 'Patriot'. Selon votre emplacement, les stades atteints par vos bleuetiers peuvent différer et être plus ou moins avancés.
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades atteints dans certaines bleuetières pour le cultivar 'Patriot'. Selon votre emplacement, les stades atteints par vos bleuetiers peuvent différer et être plus ou moins avancés.
SOMMAIRE MÉTÉO
Pour la plupart des régions, les précipitations de la dernière semaine n'ont guère dépassé les 5 mm. En raison des chaleurs récentes, le sol est maintenant très sec par endroits, plus particulièrement dans les bleuetières où la couche de paillis est mince ou absente. L'irrigation des bleuetières est importante pour assurer la qualité de la récolte en développement.
Selon la littérature, voici quelques conséquences possibles d'un stress hydrique (manque d'eau) sur les plants :
Actuellement, en moyenne selon la mesure du cumul des degrés-jours (Tbase 5°C), la saison actuelle serait en avance de près de 15 jours sur l'année dernière. Toutefois, cette mesure n'est pas parfaitement synchronisée avec la floraison des bleuetiers. Par observation, il serait plus juste d'affirmer que cette avance se situe plutôt entre 7 et 10 jours. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le sommaire agrométéorologique de la dernière semaine.
Selon la littérature, voici quelques conséquences possibles d'un stress hydrique (manque d'eau) sur les plants :
- diminution de l'absorption d'éléments nutritifs à partir de la solution du sol;
- réduction de la photosynthèse faite par le feuillage;
- réduction de la taille et du diamètre des repousses (repousses plus frêles);
- réduction du calibre des fruits (et donc du rendement).
Actuellement, en moyenne selon la mesure du cumul des degrés-jours (Tbase 5°C), la saison actuelle serait en avance de près de 15 jours sur l'année dernière. Toutefois, cette mesure n'est pas parfaitement synchronisée avec la floraison des bleuetiers. Par observation, il serait plus juste d'affirmer que cette avance se situe plutôt entre 7 et 10 jours. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le sommaire agrométéorologique de la dernière semaine.
PROTÉGEONS LES ABEILLES DES PESTICIDES
POURRITURE SCLÉROTIQUE
Exemple de flétrissement d'un bouquet de feuilles infectées plus tôt, lors de la pointe verte.
Photo : Christian Lacroix (MAPAQ)
ANTHRACNOSE
Pour les producteurs ayant un historique de présence d'anthracnose, rappelez-vous que c’est durant la floraison que le risque d’infection est le plus élevé, plus précisément lorsque le temps est chaud et humide. Pour en savoir davantage, consultez le bulletin d’information N° 9 du 1er juin 2016.
Symptômes d'anthracnose sur fruit mûr
Photo : Christian Lacroix (MAPAQ)
TRAITEMENTS LOCALISÉS DES PLANTES INDÉSIRABLES
Les mauvaises herbes sont actuellement en pleine croissance. Les pissenlits sont en fleurs, le chiendent atteint ou dépasse le stade 3 à 5 feuilles et les pousses de vesce jargeau mesurent déjà près de 15 cm par endroits. L’application de paillis dans les bleuetières forme une barrière habituellement très efficace contre les mauvaises herbes. La pulvérisation d’herbicides sur l’ensemble de la surface cultivée est donc rarement nécessaire. Les travaux de désherbage sont généralement parachevés avec du sarclage ou des applications localisées d’herbicides.
Les principaux herbicides utilisés contre diverses mauvaises herbes, dans les bleuetières, en applications localisées sont présentés dans le tableau ci-dessous. Cependant, le fait qu'un traitement soit localisé n'exempte pas l'utilisateur de respecter toutes les directives des étiquettes, incluant le délai avant récolte (DAR) applicable.
Pour vous aider à déterminer si ce délai sera respecté, il vous faut retenir que :
Pour vous aider à déterminer si ce délai sera respecté, il vous faut retenir que :
- Il y a environ 55 jours entre l’ouverture d’une fleur et le fruit mûr.
- Il y a environ 45 jours entre la nouaison et le fruit mûr.
- Il y a environ 30 jours entre un fruit vert (grosseur d’un petit pois) et le fruit mûr.
L’équipement utilisé pour les applications localisées doit être muni d’écrans protecteurs afin de prévenir toute dérive sur les parties vertes des bleuetiers.
Les principaux herbicides utilisés contre diverses mauvaises herbes
Nom commercial | Matière active | Quantité d'herbicide dans 1 L d'eau |
Délai avant la récolte |
Principales mauvaises herbes ciblées |
2,4-D AMINE 600 IPCO | 2,4-D | 100 à 230 ml Suggéré : 100 ml |
30 jours | Pissenlit et plusieurs mauvaises herbes à feuilles larges. Aucune efficacité sur les graminées comme le pâturin et le chiendent. |
LONTREL 360 | Clopyralide | 20 à 80 ml Suggéré : 50 ml |
45 jours | Très efficace sur la vesce jargeau dont la pousse annuelle se situe autour de 10 cm. Aussi efficace sur plusieurs mauvaises herbes de la famille des légumineuses et des composées. |
VENTURE | Fluazifop-P-butyl | 100 ml | 15 jours | Efficace sur le chiendent qui atteint le stade 3 à 5 feuilles, ainsi que sur plusieurs autres graminées. Moins efficace sur le pâturin. Aucune efficacité sur les feuilles larges. |
Plusieurs préparations commerciales | Glyphosate | 75 à 150 ml Suggéré : 100 ml |
30 jours | Toutes, incluant la petite oseille. Moins efficace sur la vesce jargeau. Choisir la concentration plus élevée pour le pissenlit. |
**Nouveau** BIOLINK EC |
Acide caprylique et acide capric | 300 à 900 ml (3% à 9%) |
0 jour | Brûle le feuillage de la plupart des mauvaises herbes au contact. |
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES POUR L'HERBICIDE BIOLINK EC
- Ce produit est accepté en régie de culture biologique (Ecocert Canada).
- Le taux de dilution varie de 3 % à 9 %.
- L’herbicide BIOLINK EC assure une suppression des mauvaises herbes à feuilles larges annuelles et vivaces, et des graminées. Il fonctionne mieux sur les mauvaises herbes à feuilles larges nouvellement levées et en croissance active, qui mesurent moins de 15 cm de hauteur.
- Pour les graminées, les vivaces ou les feuilles larges plus matures, utilisez les taux de dilution plus élevés.
- Herbicide foliaire de post-levée, non sélectif (donc phytotoxique pour le bleuetier).
- L'eau de dilution peut être ajustée en utilisant un acidifiant. Il n'y a pas de limite inférieure au pH de la bouillie de pulvérisation, mais elle devrait être inférieure à 6.
- La croissance des mauvaises reprendra après une période de deux à trois semaines. Au besoin, il faut répéter les pulvérisations pour conserver le contrôle des mauvaises herbes.
Avant le traitement au BIOLINK EC : envahissement par la petite oseille
Photo : Frédéric Bolduc (Fertior), 17 juin 2020
Six jours après le traitement au BIOLINK EC : petite oseille complètement desséchée
Photo : Frédéric Bolduc (Fertior), 23 juin 2020
Après le traitement au BIOLINK EC : phytotoxicité sur bleuetier causée par la dérive du produit (taches brunes)
Photo : Frédéric Bolduc (Fertior), 23 juin 2020
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par Christian Lacroix, agronome (MAPAQ) et révisé par Mathieu Côté, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Bleuet en corymbe ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.