HERBE DU SOUDAN AFFECTÉE PAR LE DESSÈCHEMENT
L’IMPORTANCE DU CHOIX DU CULTIVAR
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Antoine Dionne, phytopathologiste (MAPAQ) et Huguette Martel, agr. (MAPAQ)
L’IMPORTANCE DU CHOIX DU CULTIVAR
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Antoine Dionne, phytopathologiste (MAPAQ) et Huguette Martel, agr. (MAPAQ)
Quelques champs d’herbe du Soudan affectés par une maladie appelée dessèchement (Exserohilum turcicum) ont été rapportés au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ (LEDP), et ce, dans plusieurs régions du Québec (Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Laurentides et Montréal-Laval-Lanaudière). Les cas ont été observés de la mi-août à la fin septembre. Des pertes de rendement importantes ont été observées dans certains champs où les dommages étaient bien visibles.
Les symptômes de cette maladie apparaissent d’abord sur les feuilles inférieures, puis se propagent au reste du feuillage. De petites taches rougeâtres ou grises apparaissent, puis les symptômes progressent jusqu’à la formation de grandes lésions en forme de cigare avec des marges rougeâtre à violet et ensuite la brûlure de l’extrémité des feuilles se manifeste.
Le champignon en cause est le même que celui qui affecte le maïs. Les hybrides de maïs grain et fourrager ont généralement des gènes de résistance efficaces pour contrer la maladie. Tout comme pour le maïs, la meilleure méthode de lutte est d’utiliser un cultivar résistant à la maladie. Informez-vous auprès de votre semencier pour obtenir un cultivar d’herbe du Soudan tolérant au dessèchement.
L’infection par ce champignon est causée par la présence de spores venant de débris végétaux ou de cultures infectées. Les spores peuvent être dispersées par les éclaboussures de pluie. La rotation des cultures et le travail du sol peuvent contribuer au contrôle de la maladie, mais de manière limitée, puisque les spores peuvent être transportées sur une distance allant jusqu’à 2 km.
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