Crucifères, Avertissement No 12, 30 juillet 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Crucifères
Présence généralement maîtrisée des principaux ravageurs et hausse des thrips et des pucerons par endroits; cécidomyie du chou-fleur à surveiller; conditions climatiques humides favorisant le développement des maladies.

 
Des collaborateurs de la Montérégie ont signalé la présence de «riciness» sur des choux-fleurs prêts à être récoltés. Ce désordre physiologique, pouvant être associé à une croissance trop rapide de l'inflorescence, à une humidité ou à des températures élevées, à un excès d'azote, ou à la sensibilité variétale, peut rendre la culture invendable. Veillez à adapter votre régie de culture pour éviter ce problème.


INSECTES RAVAGEURS

Les principaux ravageurs (mouche du chou, altises des crucifères, des navets et à tête rouge et chenilles défoliatrices (piéride du chou, fausse-teigne des crucifères et fausse-arpenteuse du chou) sont présents dans les champs de crucifères. Ils sont généralement maîtrisés grâce aux interventions faites lorsque les seuils sont atteints. À certains endroits de la Capitale-Nationale et de la Montérégie, les populations de thrips sont en hausse. On retrouve également plus de pucerons dans certains champs des Laurentides, de Lanaudière et de la Capitale-Nationale.

 
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
 
Les captures de la cécidomyie du chou-fleur se poursuivent dans les pièges à phéromone du Réseau de piégeage. Des traitements sont appliqués pour protéger les cultures en développement, et ce, jusqu'à leur récolte ou lorsque les points de croissance ne sont plus accessibles à l'adulte pour y pondre ses oeufs. Assurez-vous de bien enfouir les résidus de culture, dès que la récolte est terminée, afin d'empêcher la cécidomyie du chou-fleur de compléter son cycle vital.

Le tableau qui suit vous permet de prendre connaissance des niveaux de captures de la dernière semaine dans les différentes régions. Vous remarquerez qu'ils peuvent être fort variables. Ainsi, la meilleure façon de faire le suivi de cet ennemi est d'installer des pièges à phéromone dans vos champs, dès l'implantation de vos crucifères. 
 
Région Nombre de sites de piégeage Niveau de captures
Bas-Saint-Laurent 2 Faible à très élevé
Capitale-Nationale 4 Très faible
Centre-du-Québec 1 Faible
Chaudière-Appalaches 3 Très faible à modéré
Estrie 1 Faible
Gaspésie 4 Nul à très élevé
Îles-de-la-Madeleine 2 Nul
Laval-Lanaudière 13 Nul à très élevé
Laurentides 6 Nul à faible
Mauricie 3 Nul à faible
Montérégie 13 Nul à très élevé
Saguenay–Lac-Saint-Jean 9 Très faible à très élevé


MALADIES
 
Les conditions climatiques plus humides dues aux pluies et aux rosées matinales favorisent le développement de maladies. On rapporte donc la présence de nouveaux cas de nervation noire, de pourriture molle bactérienne, de pourriture sclérotique, de taches alternariennes et de hernie des crucifères dans différents secteurs.  Surveillez bien l'évolution de ces maladies dans vos champs. Si vous devez intervenir, vous pouvez vous référer au bulletin fongicide 2020 pour choisir le produit le mieux adapté à votre situation.

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau