Les niveaux de captures de la cécidomyie du chou-fleur sont variables selon les régions. Les vers gris continuent de causer des dégâts importants en régie biologique. Les symptômes de carences minérales sont fréquents et quelques maladies induisent des dommages aux cultures.
Le temps plus frais des derniers jours aura permis une bonne reprise des plants. Par contre, avec le retour du temps chaud et sec, plusieurs symptômes de carences minérales sont observés, notamment en bore, en molybdène et en calcium. Les conditions sèches limitent la disponibilité et/ou l'absorption de ces éléments minéraux. L'irrigation des cultures demeure donc essentielle.
INSECTES RAVAGEURS
En régie biologique, les vers gris continuent de causer des dommages importants un peu partout au Québec. D'ailleurs, plusieurs producteurs font actuellement l'essai du SCORPIO, un appât-insecticide dont la matière active est le spinosad, nouvellement homologué dans les crucifères. En régie conventionnelle, ces ravageurs sont sous contrôle.
L'activité des altises et des chenilles défoliatrices (piéride du chou et fausse-teigne des crucifères) est variable selon les régions, mais les stratégies d'intervention sont efficaces. Par ailleurs, les pucerons sont observés par endroits, tandis que les thrips ont fait leur apparition dans les Laurentides dans le chou pommé, une culture sensible à ce ravageur.
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
Les captures de la cécidomyie du chou-fleur se poursuivent dans les pièges à phéromone du Réseau de piégeage. Le tableau qui suit vous permet de prendre connaissance des niveaux de captures de la dernière semaine dans les différentes régions. Vous remarquerez qu'ils peuvent être fort variables. La meilleure façon de faire le suivi de cet ennemi est donc d'installer des pièges à phéromone dans vos champs, dès l'implantation de vos crucifères. À noter que le contrôle semble efficace, même dans les zones plus infestées, puisque peu de dégâts sont rapportés.
Région | Nombre de sites de piégeage | Niveau de captures |
Bas-Saint-Laurent | 2 | Élevé |
Capitale-Nationale | 4 | Nul à très faible |
Centre-du-Québec | 1 | Nul |
Chaudière-Appalaches | 2 | Nul à très faible |
Estrie | 1 | Nul |
Gaspésie | 4 | Nul à très faible |
Îles-de-la-Madeleine | 2 | Nul |
Laval-Lanaudière | 8 | Nul à modéré |
Laurentides | 5 | Nul à faible |
Mauricie | 2 | Nul |
Montérégie | 9 | Nul à modéré |
Outaouais | 0 | N/A |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 7 | Nul à très élevé |
MALADIES
Nos collaborateurs ont observé des maladies telles que la fonte des semis/tige noire, la tache bactérienne et la hernie des crucifères. À noter que les méthodes de lutte contre ces maladies sont principalement préventives. Par ailleurs, quelques cas de pourriture molle bactérienne sont rapportés en Montérégie.
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
|
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |