DÉPISTAGE DE LA CICADELLE DE LA POMME DE TERRE DANS LA LUZERNE RECOMMANDÉ
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM) et Stéphanie Mathieu, agr. (MAPAQ)
Des dépistages réalisés dans deux champs de luzerne en Estrie (Waterville et Standstead) le 25 juin ont révélé des populations de cicadelle de la pomme de terre supérieures aux seuils d’intervention. Ces champs ne présentent pas encore de dommages visibles. La cicadelle est aussi sous surveillance en Mauricie et en Montérégie-Est dans les champs où la présence du ravageur a été détectée et qui ont été touchés par le passé. Dans l’État de New York, la situation rapportée est variable, certains champs sont peu touchés et d’autres sont aux prises avec des populations dépassant les seuils. L’avertissement du RAP pomme de terre paru le 26 juin dernier fait également mention de la présence parfois en nombre important d’individus piégés sur des plaquettes collantes dans le cadre de ce réseau, surtout au centre et au sud de la province. Cliquez ici pour accéder aux résultats du RAP pomme de terre.
Considérant l’impact que cet insecte peut avoir sur le rendement et la qualité du fourrage, les producteurs sont invités à dépister leurs prairies, en particulier dans leurs luzernières en implantation, et ce, avant de voir des symptômes apparaître.
Dépendamment du niveau des populations de l’insecte, qui doit être évalué par un dépistage avec un filet fauchoir, du stade et de la hauteur de la luzerne, la meilleure stratégie pourrait être de devancer la coupe et de surveiller les populations par la suite. Pour en savoir plus sur la biologie de l’insecte, comment le dépister et les stratégies d’intervention, référez-vous à la fiche technique La cicadelle de la pomme de terre dans la luzerne.
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
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Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseuse du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. Le Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP) a pour mission d'informer les producteurs et autres intervenants du domaine agroalimentaire québécois au sujet de la présence et de l'évolution des ennemis des cultures dans leurs régions respectives, et des meilleures stratégies pour les gérer. Les communiqués du RAP Grandes cultures sont diffusés gratuitement par ces trois canaux : par courriel, via le site Web d’Agri-Réseau et via Twitter.