L'activité des insectes ravageurs est ralentie par le temps frais et humide. En revanche, les maladies fongiques telles que le mildiou, la hernie des crucifères et la pourriture sclérotique sont favorisées par ces conditions météorologiques.
MALADIES ET DÉSORDRES
Le temps frais et humide des derniers jours est favorable au développement de certaines maladies fongiques. En effet, on observe une progression du mildiou dans les crucifères-feuilles et fleurs en Montérégie ainsi que dans Lanaudière. Il semble que les symptômes de hernie des crucifères et les cas de pourriture sclérotique, qui profitent de températures avoisinant les 10 à 25 °C, aient aussi augmenté. Quant aux taches alternariennes, elles sont surtout observées sur les plus vieilles feuilles des crucifères-feuilles et fleurs, mais on observe également quelques taches sur les inflorescences de brocoli. Bien que les pathogènes Alternaria brassicae, Alternaria brassicicola et Alternaria alternata soient favorisés par des températures relativement chaudes (entre 25 et 30 °C), des infections secondaires peuvent avoir lieu à des températures plus fraîches, surtout lorsque l'humidité relative est élevée.Du côté des maladies bactériennes, une légère progression de la nervation noire et de la pourriture molle bactérienne est rapportée dans plusieurs régions, bien que les températures actuelles ne leur soient pas optimales.
INSECTES RAVAGEURS
En général, l'activité des insectes ravageurs semble ralentie par le temps frais et humide des derniers jours. On rapporte toutefois une présence variable d'oeufs de mouches du genre Delia dans les cultures sensibles telles que les choux chinois et les crucifères à racine tubéreuse. Aussi, les populations de pucerons demeurent élevées dans le sud-ouest du Québec. Le contrôle de ces ravageurs secondaires semble d'ailleurs difficile là où les infestations sont importantes. En ce qui concerne la cécidomyie du chou-fleur, la pression demeure très variable d'un champ à l'autre et d'une région à l'autre. Des interventions phytosanitaires ont encore lieu lorsque le seuil de présence est atteint.
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL), et Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.