Pyrale univoltine : faible suite des captures dans la Capitale-Nationale. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Pyrale bivoltine (2e génération): aucune première capture pour l'instant. Ver de l'épi : quelques papillons sur un site, en Chaudière-Appalaches, et un autre site en Montérégie-Ouest. Ver-gris occidental des haricots : faible suite des captures dans plusieurs régions. Légionnaire d’automne : faible suite des captures de papillons en Gaspésie, en Mauricie et en Montérégie-Ouest. Stress hydrique : quelques cas rapportés. Autres ennemis (altise, chrysomèle des racines du maïs et puceron) : observations dans quelques champs, soyez vigilant.
PYRALE UNIVOLTINE
Au cours de la dernière semaine, les captures de papillons se poursuivent très faiblement, soit avec 2 papillons dans la Capitale-Nationale. De plus, du dépistage a été réalisé dans les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Mauricie et Montérégie. Ainsi, des masses d’œufs, des larves et/ou des dommages ont été observés (à de faibles niveaux dans la plupart des cas) dans certains champs de ces régions. Rappelons que, pour certaines régions, ce n’est pas toujours possible de savoir s’il s’agit de la pyrale bivoltine ou univoltine.
Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées, bien que la chaleur des derniers jours ait pu devancer légèrement certaines des dates indiquées pour l’apparition des larves. Pour les régions des Basses-Laurentides, de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec, de Chaudière-Appalaches, de l'Estrie, de Lanaudière, de Laval, de la Mauricie, de la Montérégie et de l'Outaouais, consultez l’avertissement No 7 du 19 juillet pour plus de détails. Pour les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, des Hautes-Laurentides et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, consultez l’avertissement No 8 du 25 juillet.
Tableau synthèse des stratégies d'intervention pour la race univoltine de la pyrale du maïs selon la région
PYRALE BIVOLTINE
PYRALE BIVOLTINE
En date du 29 juillet, aucune capture de papillon de la 2e génération de la pyrale bivoltine n’a été confirmée. Le cumul des degrés-jours de croissance rattrape de plus en plus son retard. Par conséquent, de premières captures pourraient être réalisées, dans les régions hâtives, au cours des prochains jours. L’avertissement de la semaine prochaine fournira plus d’information à ce sujet.
VER DE L'ÉPI
Au cours de la dernière semaine, parmi tout le réseau, quelques papillons du ver de l’épi ont été piégés sur un site, dans la région de Chaudière-Appalaches, et sur un autre site, en Montérégie-Ouest. Le piégeage de papillons « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous arrive du sud par les vents. Pour ce ravageur, chaque ferme est différente; c’est du cas par cas. Rappelons que les champs les plus à risque sont : 1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et 2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Pour plus d’information (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), référez-vous à la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Pour plus d’information (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), référez-vous à la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) se poursuivent faiblement dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures. D'un à quelques papillons par piège ont été capturés dans quelques sites situés dans les régions suivantes : Abitibi, Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Laval, Mauricie, Montérégie-Est, Montérégie-Ouest, Outaouais et Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Nous vous recommandons de garder l’œil ouvert quant à la présence de masses d’œufs, lors de vos dépistages au champ, dans les prochaines semaines; particulièrement dans les régions où il y a des captures de papillons. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou des larves de ce ravageur, il est donc important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis. Aucun seuil économique d’intervention n’a été établi spécifiquement pour le Québec. Selon l’Université du Michigan, un traitement phytosanitaire devrait être envisagé lorsqu’un dépistage rapporte un taux de 1 % de plants infestés (plants avec masses d’œufs) dans le maïs sucré frais, et de 4 % pour le maïs sucré de transformation.
Les champs les plus à risque, à cette période de l’été, sont les champs qui sont présentement près du stade « sortie des croix » (la femelle préfère pondre sur des plants de maïs dont les panicules ne sont pas encore sorties) et ceux situés en sols légers. Si vos champs ont déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilant.
Pour plus d’information sur le ravageur (identification de l’insecte, dépistage, etc.), consultez l’avertissement No 8 du 25 juillet ainsi que la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré.
Nous vous recommandons de garder l’œil ouvert quant à la présence de masses d’œufs, lors de vos dépistages au champ, dans les prochaines semaines; particulièrement dans les régions où il y a des captures de papillons. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou des larves de ce ravageur, il est donc important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis. Aucun seuil économique d’intervention n’a été établi spécifiquement pour le Québec. Selon l’Université du Michigan, un traitement phytosanitaire devrait être envisagé lorsqu’un dépistage rapporte un taux de 1 % de plants infestés (plants avec masses d’œufs) dans le maïs sucré frais, et de 4 % pour le maïs sucré de transformation.
Les champs les plus à risque, à cette période de l’été, sont les champs qui sont présentement près du stade « sortie des croix » (la femelle préfère pondre sur des plants de maïs dont les panicules ne sont pas encore sorties) et ceux situés en sols légers. Si vos champs ont déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilant.
Pour plus d’information sur le ravageur (identification de l’insecte, dépistage, etc.), consultez l’avertissement No 8 du 25 juillet ainsi que la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré.
LÉGIONNAIRE D'AUTOMNE
Les captures de papillons de la légionnaire d’automne se sont poursuivies faiblement au cours de la dernière semaine, avec quelques papillons capturés sur un site en Gaspésie, un site en Mauricie et deux sites en Montérégie-Ouest. Les papillons de la légionnaire d’automne arrivent du sud des États-Unis par les vents, et il est impossible de déterminer où ils se poseront. On ne peut savoir avec certitude que la légionnaire d’automne est présente dans un champ qu’à l’aide de pièges à phéromone, ou encore en dépistant les dommages dans le champ alors que les larves sont encore présentes sur le feuillage.
S’il y a des captures de papillons dans votre secteur, il est recommandé d'effectuer régulièrement des dépistages dans vos champs de maïs sucré afin de vérifier la présence de dommages et de larves sur le feuillage. De plus, il est important d’intervenir à ce moment, puisque les jeunes larves sont encore sur le feuillage, donc vulnérables aux insecticides. Plus tard, les larves se retrouvent dans les épis où elles se nourrissent des grains en formation et où elles sont difficiles, voire impossibles à contrôler. Si un traitement insecticide est effectué, il est recommandé d’utiliser un insecticide homologué à la fois contre la légionnaire d’automne et contre la pyrale du maïs (pour plus d’information, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2019).
Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage, la stratégie d’intervention, etc., consultez la fiche technique sur la légionnaire d’automne.
S’il y a des captures de papillons dans votre secteur, il est recommandé d'effectuer régulièrement des dépistages dans vos champs de maïs sucré afin de vérifier la présence de dommages et de larves sur le feuillage. De plus, il est important d’intervenir à ce moment, puisque les jeunes larves sont encore sur le feuillage, donc vulnérables aux insecticides. Plus tard, les larves se retrouvent dans les épis où elles se nourrissent des grains en formation et où elles sont difficiles, voire impossibles à contrôler. Si un traitement insecticide est effectué, il est recommandé d’utiliser un insecticide homologué à la fois contre la légionnaire d’automne et contre la pyrale du maïs (pour plus d’information, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2019).
Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage, la stratégie d’intervention, etc., consultez la fiche technique sur la légionnaire d’automne.
STRESS HYDRIQUE
Certains collaborateurs du réseau ont rapporté la présence de stress hydrique dans certains champs de maïs sucré. Il est utile de savoir distinguer les symptômes de stress hydrique de ceux qui sont le fait d'une carence ou d’une phytotoxicité, par exemple. Le stress hydrique est visible dans les champs, par des feuilles qui deviennent flétries et enroulées et qui prennent une teinte plus grisâtre (photos plus bas). La période critique où le maïs sucré ne devrait pas manquer d’eau s’étend de l’apparition des croix au remplissage des épis. Dans ce genre de situation, certains producteurs vont irriguer leurs champs à risque au besoin.
Combinaison de photos illustrant l’enroulement des feuilles lors d’un stress hydrique dans le maïs sucré.
Photo 1 : Paméla Magnan-Baril. Photos 2-3 : Brigitte Duval (MAPAQ)
AUTRES ENNEMIS
Altises
Certains collaborateurs du réseau ont rapporté la présence d’altises à tête rouge dans certains champs. Ces dernières s’alimentent du feuillage de maïs, ce qui cause très peu de dommages au maïs sucré. Par contre, elles peuvent parfois s’alimenter des soies. Si c’est le cas, l’information sur la chrysomèle des racines du maïs peut s’appliquer aux altises, dans une certaine mesure. Notons qu’aucun insecticide n’est homologué contre les altises dans le maïs sucré.
Chrysomèle des racines du maïs
Certains collaborateurs du réseau ont rapporté la présence d’adultes de la chrysomèle des racines du maïs sur des soies fraîches (très faibles dommages), dans certains champs situés dans la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, la Mauricie et la Montérégie. À cette période de l’été, ces insectes peuvent migrer vers des champs de maïs sucré, avec des soies fraîches. Or, en se nourrissant des soies des épis de maïs, les chrysomèles adultes peuvent nuire à la pollinisation. En effet, elles peuvent parfois se nourrir de grains et, ainsi, endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information sur la chrysomèle des racines du maïs et les moyens de lutte, consultez la fiche technique sur ce sujet.
Pucerons
Certains collaborateurs ont noté la présence de pucerons à de faibles niveaux (ne nécessitant pas d’intervention). Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information sur les pucerons dans le maïs sucré, consultez le bulletin d’information N° 6 du 8 août 2013. Et pour connaître les insecticides homologués contre les pucerons dans le maïs sucré, consultez SAgE pesticides.
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.