MAÏS SUCRÉ HÂTIF : 1re GÉNÉRATION DE LA PYRALE BIVOLTINE
Les captures de papillons de la 1re génération de la pyrale bivoltine ont débuté ou se sont poursuivies au cours de la dernière semaine à quelques sites de piégeage situés dans la Capitale-Nationale, au Centre-du-Québec et en Outaouais. Du dépistage a été effectué dans plusieurs champs et de petites larves ont été observées (à de faibles niveaux) dans quelques champs en Montérégie.
Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées pour les régions suivantes : Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval, Montérégie et les municipalités hâtives du Centre-du-Québec, de l’Estrie, de la Mauricie et de l’Outaouais. Consultez l’avertissement N° 3 du 20 juin 2019 pour tous les détails.
Municipalités hâtives de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches : les captures de papillons de la pyrale bivoltine ont débuté vers le 1er juillet. Selon ces captures et le cumul des degrés-jours de croissance, les premières pontes devraient avoir lieu vers le 11 juillet dans les municipalités hâtives des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Ainsi, dans ces régions, les premières larves devraient être observées vers le 16 juillet.
La 1re génération de la pyrale bivoltine est généralement peu préoccupante à cause de la faible survie hivernale. Dans la plupart des cas, elle ne devrait pas justifier plus d’un traitement insecticide. Par contre, chez certains producteurs, elle peut être abondante et nécessiter plus d’une application. La décision quant au nombre d’interventions à effectuer doit tenir compte des niveaux antérieurs de dommages déjà observés dans les cultures de maïs hâtif et tardif. Nous recommandons le dépistage champ par champ afin de mieux cibler les dates et le nombre de traitements. Les champs qui sont particulièrement à surveiller et à protéger, s’il y a lieu, sont les champs de maïs cultivés avec paillis de plastique et/ou sous bâches, les champs semés tôt et les champs hâtifs semés sur un retour ou près d’un retour de maïs sucré tardif infesté par la 2e génération de la pyrale bivoltine l’année précédente.
L’introduction des trichogrammes se fait plus tôt que les traitements insecticides conventionnels. En effet, les trichogrammes sont efficaces contre les œufs de la pyrale, contrairement aux traitements insecticides, qui eux, sont dirigés contre les larves. Les trichocartes doivent donc être installées avant le début de la ponte de la pyrale, dans les champs qui ont atteint ou dépassé le stade 4 à 6 feuilles. Pour les entreprises de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches désirant utiliser les trichogrammes contre la 1re génération de la pyrale bivoltine, la première introduction doit donc être effectuée avant le 11 juillet (date prévue de début de ponte de la pyrale).
PYRALE UNIVOLTINE
Les captures de papillons de la pyrale univoltine débutent timidement, avec un seul papillon capturé en Montérégie vers le 3 juillet. Selon cette capture et le cumul des degrés-jours de croissance, les premières pontes devraient avoir lieu vers le 13 juillet dans les régions suivantes : Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et Montérégie. Ainsi, les premières larves dans ces régions devraient être observées vers le 18 juillet. À partir de la date indiquée pour l’apparition des masses d’œufs (13 juillet), il est possible de visiter les champs pour déterminer le taux de parasitisme par les trichogrammes, s’il y a lieu. À partir de la date indiquée pour l’apparition des premières larves (18 juillet), visitez les champs menacés à intervalles réguliers. À cette période, les premières masses d’œufs auront éclos et les jeunes larves auront commencé à cribler les jeunes plants de trous minuscules.
Traitements insecticides
Le prochain avertissement présentera les dates d’intervention recommandées dans ces régions pour les stratégies de 1 à 3 traitements appliqués sur des champs qui atteignent le stade 6 feuilles ou plus durant la période de ponte de la pyrale univoltine. Depuis quelques années, les captures de papillons de la pyrale univoltine sont faibles. Les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jours de croissance sont utilisés davantage dans cette situation, mais cela souligne encore plus la nécessité de dépister la présence de jeunes larves et de criblures sur les plants de maïs afin de bien cibler les traitements et éviter les traitements inutiles. Pour tous les détails sur la méthode de dépistage ou sur la pyrale du maïs dans le maïs sucré, consultez la fiche technique sur ce sujet en cliquant ici.
VER DE L’ÉPI
Aucun papillon du ver de l’épi n’a été capturé au cours de la dernière semaine. Les champs de maïs sucré sont le plus à risque lorsque les épis commencent à avoir des soies. Certains champs au Québec sont présentement à ce stade. Les papillons femelles sont généralement attirés par les soies fraîches, où elles pondent leurs œufs.
Lorsque le maïs approche le stade soies fraîches, le piégeage de papillons « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente, c’est du cas par cas. Rappelons que les champs les plus à risque sont 1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et 2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Il est très important de bien identifier les papillons capturés, car le ver de l’épi est souvent confondu avec d’autres espèces. N’hésitez pas à faire appel aux services du Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ pour faire confirmer les identifications. Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
LÉGIONNAIRE UNIPONCTUÉE
Les captures de papillons de la légionnaire uniponctuée dans le réseau Grandes cultures indiquent qu’il faut commencer à surveiller plus attentivement les champs à risque : champs qui n’ont pas encore atteint le stade 8-10 feuilles, champs qui avaient ou qui ont une présence importante de mauvaises herbes graminées, champs adjacents à une prairie de graminées récemment fauchée, etc. Pour plus d’information, consultez les récents communiqués du RAP Grandes cultures.
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.