Les températures sont demeurées encore sous les normales de saison malgré le beau temps. Il y a eu un peu de grêle. Les stades de développement pour les différentes régions. Pourriture amère, thrips, cicadelles, Harpalus rufipes, oiseaux et limaces.
CONDITIONS MÉTÉO
Au cours de la dernière semaine, nous avons encore eu une période plutôt fraîche et humide qui s’est terminée par deux belles journées ensoleillées. Les températures ont été sous les normales de saison, sauf pour les 12 et 18 juin. Lors de l’orage du 14 juin, certains secteurs ont reçu localement de la grêle légère, mais celle-ci ne semble pas avoir causé de dommages. Voir le sommaire agrométéorologique pour plus de détails.
STADES DE DÉVELOPPEMENT
Régions | Hâtif* | 'Jewel'** |
Montérégie | Récolte | Début fruits rouges |
Laurentides et Lanaudière | Début récolte | Fruits verts |
Estrie, Centre-du-Québec et Mauricie | Début récolte | Fruits verts |
Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale |
Début récolte | Début fruits verts |
Bas-Saint-Laurent, Gaspésie et Saguenay–Lac-Saint-Jean |
Début fruits rouges | Pleine floraison |
** Variété témoin
Note : le tableau ci-dessus indique les stades les plus avancés selon l'information reçue des collaborateurs. Selon votre emplacement, les stades atteints peuvent différer et être plus ou moins avancés.
POURRITURE AMÈRE
Certains conseillers nous ont rapporté avoir observé de la pourriture amère sur certains fruits mûrs. Le champignon Phytophthora cactorum responsable de la pourriture amère, aussi appelée « pourriture du collet » ou « pourriture cuir », se développe lorsque la température se situe entre 15 et 27 °C et que l’humidité est élevée ou que de l’eau est présente sous différentes formes. Cette pourriture amère peut se distinguer par son odeur nauséabonde, le mauvais goût des fruits ainsi que par l’absence de lésions clairement définies. Contrairement aux insolations, les symptômes peuvent être observés sur tout le fruit.
AUTRES MALADIES
Des interventions ont eu lieu, car il y avait présence de stades sensibles, contre différentes maladies : blanc, moisissure grise, tache commune, tache pourpre et tache angulaire.
THRIPS
Des thrips ont été observés cette semaine dans plusieurs régions, mais pas de dommages rapportés pour le moment. Les populations sont généralement encore faibles, mais elles pourraient augmenter avec la hausse des températures.
Ces insectes peuvent causer des dégâts de bronzage sur les fruits lorsque les conditions suivantes sont rencontrées :
Fortes populations + Séquence de chaleur + Historique de dommages + Régie de production avec plastique et/ou couverture flottante
Ces conditions ne se sont pas encore présentées, mais si les populations augmentent, des dégâts pourraient être observés lors d’épisodes de chaleur. Pour en savoir plus, veuillez consulter le bulletin d’information N° 2 du 1er juin 2018.
CICADELLES
Un début d’activité des cicadelles de la pomme de terre dans certains champs en implantation a été rapporté. Les cicadelles attaquent fréquemment les jeunes plantations en été, et peuvent occasionner la déformation du feuillage et un jaunissement de la pointe des feuilles. Elles risquent aussi de transmettre des phytoplasmes qui peuvent induire le pétale vert ou la jaunisse de l’aster chez le fraisier (ainsi que la phyllodie infectieuse des akènes). Pour davantage de détails sur cet insecte, veuillez consulter cette fiche d’IRIIS.
HARPALUS RUFIPES
Cette semaine, les premiers adultes d’Harpalus rufipes ont été capturés dans des pièges fosses sur un site en Estrie. Les adultes de ce coléoptère peuvent causer des dommages aux fraises en prélevant les akènes. Les trous ainsi causés peuvent alors devenir des portes d’entrée pour les maladies.
AUTRES INSECTES
Au cours de la dernière semaine, des interventions ont eu lieu, car des seuils d’intervention ont été atteints pour : l'anthonome de la fleur du fraisier, la punaise terne et le tarsonème du fraisier. Des observations d’altise à tête rouge, de tétranyques à deux points et de pucerons du fraisier ailés ont aussi été faites.
LIMACES ET OISEAUX
Les limaces ont été observées cette semaine dans certains champs avec fruits mûrs. Les limaces peuvent causer des dégâts aux fraisières en s’attaquant aux feuilles, mais surtout aux fruits. La présence de limaces peut être détectée par les traînées de mucus luisant qu’elles laissent derrière elles. Ce mucus persiste pendant plusieurs heures et est facilement visible sur le sol ou la plante après une nuit d’activité intense. Pour plus de détails sur les limaces, veuillez consulter le bulletin d’information N° 18 du 15 juin 2017.
Des dommages occasionnés par les oiseaux nous ont également été rapportés. Afin de limiter les pertes, vous trouverez certainement quelques idées dans ce document.
Cet avertissement a été rédigé par Stéphanie Tellier, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du réseau Fraise ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.