Bleuet nain, Avertissement No 15, 21 août 2024


Traitement postrécolte du quatre-temps. Blanc (Oïdium). Biosécurité à la ferme.


TRAITEMENT POSTRÉCOLTE DU QUATRE-TEMPS

Les applications automnales de l’herbicide SPARTAN débutent au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il s’agit du seul produit homologué pour la suppression du quatre-temps (cornouiller du Canada) dans le bleuet nain. L’application est réalisée entre une à quatre semaines après la récolte sur le feuillage encore vert du quatre-temps ; le feuillage du quatre-temps doit être vert à au moins 50 % pour que le traitement soit efficace. Il s’agit d’un herbicide de contact. Dans certains cas, le traitement est plus efficace si l'on attend la chute d’une partie des feuilles de bleuetier ou des mauvaises herbes pour bien dégager le quatre-temps. Également, les buses à induction d’air peuvent améliorer l’efficacité du produit. La chaleur et l’humidité intensifient l’action de l’herbicide en permettant une meilleure absorption et un contact foliaire optimal.
 
Image Agri-Réseau

Quatre-temps (cornouiller du Canada)
Photo : Club Conseil Bleuet


Pour plus d’information sur la suppression du quatre-temps, veuillez consulter ce document et l'étiquette du SPARTAN (en cliquant sur son numéro d'homologation). Un résumé de l’étiquette est aussi disponible.


BLANC (OÏDIUM)

Le blanc a été observé dans plusieurs bleuetières de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean au cours des dernières semaines. Cette maladie apparaît habituellement tard en saison, particulièrement lors de périodes plus sèches. Une déficience en phosphore peut accentuer les effets sur la culture. Sa présence tardive n’affecte généralement pas la production de bleuets et nécessite rarement un traitement fongicide.
 
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Blanc (oïdium)
Photo : Club Conseil Bleuet


Pour plus de détails sur le blanc dans la culture du bleuet nain, consulter ce document du Guide de production du bleuet nain, ainsi que cette fiche d’IRIIS phytoprotection.


BIOSÉCURITÉ À LA FERME

Pour limiter la propagation des ravageurs (maladies, mauvaises herbes et insectes), il est essentiel d’empêcher l'introduction de nouveaux ravageurs et de prévenir la contamination entre les différents secteurs d'une même entreprise.

Le déplacement de la machinerie au sein de l'entreprise peut entraîner le transfert de ravageurs d'un secteur à l'autre. Les outils de récolte, par exemple, sont à risque de disperser des graines de mauvaises herbes, tandis que les boîtes de récolte peuvent être contaminées par des pupes de la mouche du bleuet. Un nettoyage rigoureux des équipements et l'identification des secteurs à risque élevé, afin de planifier l’ordre de passage dans les champs pour les travaux, sont des stratégies efficaces pour réduire les risques de contamination.

Pour plus de détails concernant la biosécurité à la ferme, voir l’avertissement N° 4 du 28 mai 2024.

 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.



Cet avertissement a été rédigé par Marie-Pier Dufour, agronome (Club Conseil Bleuet) et Pierre-Olivier Martel, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Bleuet nain ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agronome, M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.