Q&R BCEE - Production laitière caprine; estimation des rejets

Base de connaissances effluents d'élevage

QUESTION : pour la production caprine, j'utilise les valeurs tirées de Estimé de la charge fertilisante en azote, phosphore et potassium des effluents d'élevage en production laitière caprine (Michel Lemelin, M.Sc., agr. MAPAQ octobre 2004). Les valeurs sont exprimées en kg/chèvre/an, pour un troupeau type du Québec de 150 chèvres, 6 boucs, 31 chevrettes (7 mois au chevrettage), 25 chevrettes (sevrage à 6 mois) et 31 chevreaux (3 jours au sevrage). Pouvez-vous m'indiquer la façon de procéder pour évaluer la charge de phosphore si le troupeau est différent?


RÉPONSE : Tout d’abord, nous vous rappellerons que les résultats issus de la méthode du bilan alimentaire peuvent être utilisés lors de l’étape de l’interprétation des résultats de caractérisation des effluents d’élevage. Donc, lors de cette étape, où le conseiller doit questionner, ou encore comparer les résultats de la caractérisation des effluents d’élevage, les résultats issus d’un bilan alimentaire pourraient servir à élaborer un argumentaire. Il a été convenu que pour évaluer les charges fertilisantes annuelles d’un troupeau, il existe deux méthodes, soit la caractérisation des effluents d’élevage, ou, le cas échéant, se rabattre sur des valeurs références les plus récentes possibles. Dans le cas de la production laitière caprine, le document produit par Michel Lemelin M.Sc.,agr, en 2004, est la référence la plus récente à ce jour. L’étude est intitulée « Estimé de la charge fertilisante en azote, phosphore et potassium des effluents d’élevage en production laitière caprine ». Cette étude propose des valeurs en azote, phosphore et potassium estimées à partir de la méthode du bilan alimentaire sur un cheptel type. Les résultats sont exprimés en kilogramme par chèvre laitière par an, et en kilogramme par 1000 litres de lait produit. Donc, à partir de ces valeurs, un conseiller pourrait adapter les résultats pour un cheptel différent (nombre de têtes chèvres laitières) ou encore un niveau différent de production en lait (litres de lait). De plus, à la page 7 du document intitulé « État de situation; Outils disponibles et particularités liés aux effluents d’élevage dans les productions en développement », publié par le CRAAQ en 2008, il est précisé qu’en l’absence de données provenant de la ferme, pour les chèvres laitières, le MDDEP utiliserait les valeurs proposées par l’étude de Michel Lemelin. Cependant, il est important de préciser que la caractérisation des effluents d’élevage demeure la méthode reconnue pour évaluer les charges fertilisantes issues d’un troupeau. Par conséquent, l’estimation à partir de la méthode du bilan alimentaire ne serait que temporaire et l’agronome devra recommander que le producteur agricole procède à la caractérisation des fumiers produits par le cheptel (volume, masse et concentration en éléments fertilisants).

Comité de coordination effluents d’élevage
 

Cette question et réponse fait partie de la foire aux questions de la Base de connaissances effluents d'élevage.


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