RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pour la période du 20 au 26 juin, les températures sont restées élevées le 20 juin pour la majorité des régions pour ensuite redescendre près des normales saisonnières, marquant ainsi la fin de la canicule. Pour le reste de la période, les températures de jour ont été près des normales saisonnières ou légèrement au-dessus, à l’exception du 23 juin où les températures de jour ont été plus froides. Les températures de nuit sont restées près ou légèrement au-dessus des normales pour cette période. La période a été sèche, sans précipitations jusqu’au 23 juin où des précipitations sont tombées sur l’ensemble de la province avec une abondance variable selon les régions, parfois sous forme d’orage violents. Voir la carte des précipitations pour plus de détails.
Les conséquences de la canicule sont maintenant mieux évaluées. Des pertes sont rapportées dans Lanaudière dans la carotte au stade cotylédon, en raison de la chaleur, dans des sites de sol sableux. De l'étranglement au collet a aussi été observé en Chaudière-Appalaches.
L’irrigation a bien entendu été nécessaire pour limiter les impacts.
Quant aux conséquences de la pluie parfois forte, de l’érosion a été rapportée de même qu’un retard dans les travaux au champ en raison du sol trop humide. L’apport en eau a toutefois été bienvenu dans la majorité des cas.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carotte
En Montérégie-Ouest, les carottes sont au stade de rang fermé (variété Cello) tandis que les semis se poursuivent dans les autres variétés où les avancées ont 3-5 feuilles. Dans Lanaudière, le stade des carottes est de 4 à 5 feuilles, les dernières pluies ayant stimulé la croissance. Dans la région de la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, la levée est inégale dans quelques sites et les carottes des premiers semis atteignent 4-6 feuilles.
Céleri
En Montérégie-Ouest, les plants les plus avancés dans le céleri-branche mesurent 28 à 41 cm selon les sites, alors que le céleri-rave est au stade 3 à 13 feuilles pour les plus avancés. Les transplantations se poursuivent.
INSECTES
Charançons
Les captures se poursuivent en Montérégie-Ouest, mais demeurent faibles. Elles ne nécessitent donc pas de traitement.
Dans Montréal-Laval-Lanaudière, des traitements préventifs ont été faits dans les champs dépourvus de pièges : le premier où les carottes sont au stade « 3 à 4 feuilles » et le second deux semaines plus tard. Pour plus de détails sur le dépistage et la lutte contre cet insecte, consultez le bulletin d'information Le charançon de la carotte. À noter que des recherches récentes indiquent que le stade pour le premier traitement pourrait être un peu décalé, car des traitements effectués au stade « 3 à 4 feuilles » seraient plus efficaces.
Mouche de la carotte (première génération)
Au Saguenay–Lac-St-Jean, c’est la fin des captures pour la première génération. Les captures semblent ralentir dans les autres régions mais les données ne sont pas disponibles pour le confirmer. Cette section sera présentée à nouveau lorsque des informations concernant la deuxième génération seront disponibles.
Pour plus d’information, se référer à l'avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Punaises ternes et punaises brunes
Les populations de ces ravageurs sont en baisses. Aucun avis de traitement n’a été émis.
Autres insectes
On rapporte la présence tolérable de quelques pucerons, thrips et cicadelles. Aucun traitement contre les pucerons n’a été nécessaire en Montérégie-Ouest.
MALADIES
Céleri-rave et céleri-branche
Anthracnose : quelques cas d’anthracnose (Colletotrichum sp.) ont été rapportés dans le céleri en Montérégie-Ouest, mais en faible quantité. Aucun traitement n’a été nécessaire.
Carotte
Tache cercosporéenne (Cercospora carotae) : des taches cercosporéennes sont rapportées dans la carotte en Montérégie-Ouest et dans Montréal-Laval-Lanaudière, sur des vieilles feuilles. Aucun agent pathogène n’est rapporté dans les autres régions.
Rappel de la stratégie de base recommandée pour les traitements contre les taches foliaires dans la carotte
Carottes hâtives vendues en bottes avec le feuillage
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance de la carotte ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Autres maladies
Un début de symptômes de pourriture bactérienne a été remarqué sur les branches de céleri en Montérégie-Ouest.
DÉSORDRES
Quelques cas de cœur noir ont été observés en Montérégie-Ouest. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez la « Stratégie d’intervention contre la nécrose marginale (brûlure de la pointe) dans la laitue et le cœur noir dans le céleri » présentée aux pages 4 et 5 de l'avertissement N° 4 du 2 juin 2005.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
