Les conditions de croissance des plants varient selon les conditions météorologiques et le recours à l'irrigation. Plusieurs ravageurs sont actifs dont la mouche du chou, les altises, la piéride du chou et la fausse-teigne des crucifères. Plus que quelques jours pour répondre au questionnaire sur les variétés de brocoli, les pratiques culturales et les taches alternariennes.
ÉTAT GÉNÉRAL DES CULTURES
La croissance des plants mis en terre est parfois ralentie par les conditions chaudes et sèches, surtout là où le recours à l'irrigation n'est pas possible. Par endroits, on observe quelques carences minérales (bore et molybdène principalement) dont les symptômes s'expriment par un feuillage déformé. Nous tenons à rappeler que différents facteurs (ex. : stress hydrique, froid, chaleur, mauvaise implantation) peuvent causer des désordres physiologiques en début de saison et le recours à la fertilisation ne constitue pas toujours LA solution pour corriger tous ces problèmes abiotiques. De manière générale, ces désordres observés après la transplantation peuvent se corriger d'eux-mêmes une fois que les plants seront bien implantés et ne subiront plus de stress.
INSECTES RAVAGEURS
Les oeufs de la mouche du chou sont observés sur l'ensemble du territoire. Leur éclosion devrait survenir dans les prochains jours si les conditions de sol ont été propices à leur survie. Malgré l'application d'un insecticide en bassinage des transplants ou dans le sillon, le dépistage de la mouche du chou demeure nécessaire afin d'évaluer l'efficacité de l'intervention (dernière étape de la mise en oeuvre de la GIEC). Il est important de rappeler qu'avec un mauvais contrôle de ce ravageur, les galeries creusées au niveau des racines sont susceptibles de favoriser l'infection des plants par les champignons phytopathogènes du sol des genres Rhizoctonia, Pythium, Fusarium et Phytophthora. Lorsque le sol est sec, les asticots ont tendance à s'enfouir un peu plus creux dans le sol. Le dépistage destructif (arracher quelques plants ici et là dans le champ) permet de mieux évaluer les dommages aux racines (mouche du chou, hernie des crucifères, faible développement racinaire, etc.).
En ce qui concerne les altises (des navets et des crucifères), elles ont été observées dans plusieurs champs, sans incidence sur les plants qui ont été traités à la plantation (bassinage, dans le sillon ou dans l'eau de transplantation) ou protégés par des filets anti-insectes étanches empêchant l'accès des ravageurs. Là où les populations d'altises sont importantes et dépassent le seuil d'une altise par plant ayant 6 feuilles ou moins, et où aucune intervention préventive n'a été faite à l'implantation des crucifères, il pourrait être nécessaire d'intervenir pour prévenir les dommages. Dans les crucifères-racines, le contrôle des altises au printemps permet également de limiter la ponte printanière et incidemment, les dégâts causés par les larves au niveau de la racine tubéreuse.
Du côté des chenilles défoliatrices, la piéride du chou est active sur l'ensemble du territoire, alors qu'on observe des oeufs et des adultes. Également, la fausse-teigne des crucifères, espèce migratrice des États-Unis, est à surveiller puisque les premiers adultes ont été aperçus jusqu'à la hauteur de la Capitale-Nationale. Par ailleurs, on observe par endroits quelques dommages de vers gris, et une faible présence de pucerons et de collemboles est rapportée, notamment dans les choux chinois.
Du côté des chenilles défoliatrices, la piéride du chou est active sur l'ensemble du territoire, alors qu'on observe des oeufs et des adultes. Également, la fausse-teigne des crucifères, espèce migratrice des États-Unis, est à surveiller puisque les premiers adultes ont été aperçus jusqu'à la hauteur de la Capitale-Nationale. Par ailleurs, on observe par endroits quelques dommages de vers gris, et une faible présence de pucerons et de collemboles est rapportée, notamment dans les choux chinois.
Quant à la cécidomyie du chou-fleur, selon nos observations des dernières années, les adultes de la génération hibernante émergent habituellement du sol à partir de la fin mai, de la Montérégie jusqu'au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les premières captures dans les pièges à phéromone sont donc attendues dans les prochains jours.
MALADIES ET DÉSORDRES
Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, votre conseiller ou les experts du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ pourront vous aider. D'ailleurs, afin d'encourager le secteur de l'agriculture biologique et la relève agricole à faire appel à ses services, le LEDP offre gratuitement des analyses à ces clientèles.
À la suite du webinaire horticole du 17 avril dernier Brocoli : la lutte contre les taches alternariennes et les ravageurs (qui sera disponible en webdiffusion prochainement), nous avons élaboré un bref questionnaire portant sur les différentes variétés de brocoli et les pratiques culturales pour mieux comprendre pourquoi les taches alternariennes deviennent de plus en plus problématiques dans la culture du brocoli au Québec. À court terme, vos réponses nous aideront à évaluer la susceptibilité des variétés de brocoli aux taches alternariennes et à moyen terme, à examiner comment les pratiques culturales influencent les infections et le développement des champignons. Ce sondage s'adresse aux producteur(trice)s et aux conseiller(ère)s. Vos réponses nous permettront de mettre en place des essais pour évaluer la sensibilité de différents cultivars dès cette année.
Merci de votre collaboration!
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Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides 2023), N° 2 (insecticides 2023) et N° 3 (fongicides 2023). Veuillez noter que les versions 2024 de ces bulletins seront bientôt disponibles.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Line Bilodeau, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.