Quoi faire en période de faible liquidité?


Au cours des derniers mois, les questions sur la gestion de l’offre ont soulevé beaucoup d’inquiétude. De plus, la baisse du prix du lait a été sévère et est arrivée au moment où il y a beaucoup de factures à payer en raison des travaux aux champs : diésel, semences, engrais, pesticides, travaux à forfait. La conjoncture était défavorable.
En effet, la situation était délicate, préoccupante. La paie brute d’une ferme de 60 vaches avait baissé de 37,000$ pour le mois à 33,000$ entre mars et juillet. Heureusement, le prix du lait a repris de la vigueur depuis, mais les contrecoups peuvent encore se faire sentir. Quoi faire?
Voici quelques pistes qui pourraient vous aider à améliorer la liquidité à court terme :
 
1. Faire une planification laitière

Au printemps, l’annonce des journées supplémentaires et de l’augmentation de la marge en a pris plusieurs par surprise. La majorité des producteurs travaillent, planifient depuis plusieurs années de manière à être prêt pour le lait d’automne. Il est vrai qu’une planification laitière nous permet de voir venir. C’est toujours plus facile de travailler quand on peut anticiper de quoi sera fait demain
 
2. Saisir toutes les occasions :
 
  • Sauver tous les veaux
Le prix des bons veaux laitiers mâles s’est maintenu à des niveaux élevés tout au cours de l’année ce qui rajoute à l’importance de garder la mortalité au plus bas. Le rapport Lac-T «Informations veau» permet d’avoir le portrait du troupeau. C’est sous contrôle ou pas?
 
  • Vendre ses surplus de grain
Les marchés ne sont pas en mode panique. La récolte 2015 a été bonne et les prix ne se sont pas effondrés. La faiblesse du dollar canadien fait que le prix du maïs local se maintient à un niveau intéressant. Par ailleurs, la ferme qui a des surplus pourrait envisager de les vendre. Ça donnerait un peu de liquidité…
 
  • Aller chercher la prime à la qualité
La prime à la qualité se chiffrait à 0,8027$/hl pour le lait livré en octobre. Ce n’est pas insignifiant sans compter qu’un faible comptage de cellules somatiques permet une meilleure production…
 
  • Se débarrasser de la vache qui ne figure plus dans les plans
Le prix de la vache de réforme a été bon jusqu’ à la fin de l’été. Il a fléchi dernièrement mais une vache en bonne condition peut aller chercher autour de 1 000$. Loin de nous l’idée de réformer en masse. Par ailleurs, il y a cette vache qui ne produit plus que 10-12 kg de lait et qui malgré tout contribue encore pour 15% du comptage du réservoir. Et elle est vide à 325 jours en lactation…
  • Suivre de très près la transition
Il va toujours arriver des accidents, mais si Cétolab est proche de 0% et si l’indice de transition est franchement positif, on met les chances de notre bord pour que chaque vache fraîche contribue au maximum. Le moment est mal choisi pour avoir 2 caillettes dans la même semaine…
 
3. Maintenir les bonnes pratiques
Ce n’est pas le temps de couper dans les bonnes pratiques. La visite de médecine préventive est toujours aussi importante pour avoir des vêlages l’an prochain. La culture, le traitement au tarissement, la vérification du système de traite, ce n’est pas le temps de couper les coins ronds.  




Source : http://www.bovin.qc.ca/fr/info-prix/bovin-de-reforme-et-veau-laitier/graphiques.php



Source : http://www.bovin.qc.ca/fr/info-prix/bovin-de-reforme-et-veau-laitier/graphiques.php