Les insectes présentent plusieurs bénéfices pour notre santé et pour la planète. En effet, si l’on compare, 100 g de bœuf contient en moyenne entre 19% et 26% de protéines tandis que 100g de criquets en contient entre 35 % et 48 % (Laurin, 2017). Pour ce qui est des micronutriments, 100 g par jour de certains insectes peut couvrir les besoins en fer, en calcium, en magnésium, en sélénium et en phosphore d’un adulte moyen (Berthou, 2015). Cela représente une ressource intéressante en particulier pour les pays en développement. D’autre part, la FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a indiqué qu’il ne suffit que de 2 kg d’aliments et de seulement 13 litres d’eau pour produire 1 kg d’insectes tandis que les bovins ont besoin de 8 kg d’aliments et 13 500 litres d’eau pour produire une augmentation de 1kg de la masse corporelle. D’ailleurs, les insectes peuvent être alimentés par les sous-produits de l’alimentation ce qui permet un recyclage complet des matières organiques. Ainsi, il n’est pas difficile de voir tous les avantages que cela peut offrir de consommer des insectes plutôt que les autres animaux qui nous sont perçus comme étant appétissants. Par contre, au Québec, les gens ne semblent pas prêts à intégrer les insectes à leur menu. Pour les fins de ce blog un court sondage fut réalisé auprès de 100 québécois. La question suivante fut demandée : mangeriez-vous des insectes? Trois choix de réponses possibles étaient proposés aux répondants :
- Oui je mangerais l’insecte en entier.
- Oui, je mangerais l’insecte s’il est sous forme de farine.
- Non, je ne mangerais pas d’insectes
Ces résultats nous démontrent que les répondants de moins de trente ans sont plus ouverts à cette alimentation et cela porte à croire qu’il y a espoir aux changements. En revanche, toutes catégories d’âge confondues, les gens sont moins réticents à manger des insectes s’ils sont sous forme de farine. Le fait de ne pas pouvoir percevoir l’insecte dans les aliments fait tomber les tabous. Parlant de farine, autre que pour la consommation humaine, les insectes peuvent être utilisés comme sources de protéines pour la nourriture animale. En effet, plusieurs produits sont déjà sur le marché pour la consommation canine, mais aussi pour les animaux d’élevage. Cette idée est révolutionnaire, elle permet de contourner le dégoût général de la population face à ce marché. Sans parler du fait qu’à peine 2% de la superficie du Québec est destinée à l’agriculture, donc en fournissant des insectes comme source de protéines aux animaux d’élevage nous pourrions conserver plus de terres agricoles pour la consommation humaine (Larivière, 2018). Bref, les insectes présentent plusieurs bénéfices et il serait temps de leur donner une grande place dans notre alimentation malgré leur petite taille.
Références
Albors, M. 2017. Les insectes comestibles font partie du futur de notre alimentation. Disponible à :https://novae.ca/2017/07/insectes-comestibles-partie-futur-notre-alimentation/ (Consulté le 6 Février 2018). Novae. Montréal. Canada
Berthou, A. 2015. Les protéines d’insectes, une alternative aux protéines animales?. Disponible à : http://www.sante-et-nutrition.com/proteines-insectes/ (Consulté le 7 Février 2018). Article Santé. France
Larivière, T. 2018. Production d’insectes : le nouveau klondike. Disponible à : https://www.laterre.ca/actualites/alimentation/production-dinsectes-nouveau-klondike.php (Consulté le 6 Février 2018). La Terre de chez nous. Canada
Laurin, H. 2017. Quel est le meilleur insecte comestible?. Disponible à : http://www.journaldemontreal.com/2017/11/10/quel-est-le-meilleur-insecte-comestible (consulté le 6 Février 2018). Journal de Montréal. Montréal. Canada
Van Huis, A. Joost Van, I. Harmke, K. Esther, M. Halloran, G. Vantomme, P. 2014. Insectes comestibles, perspectives pour la sécurité alimentaire et l’alimentation animale. Disponible à : http://www.fao.org/3/a-i3253f.pdf (Consulté le 8 Février 2018). FAO. Rome